Haïti/Intempéries : le gouvernement active le Centre d’opération d’urgence nationale (COUN)
Lors de son intervention au journal « Premye Okazyon» de Radio Caraïbes FM, ce mardi 5 mars, Lundy Rodaille, porte-parole de la coalition Réveil National, a implicitement revendiqué la responsabilité des agissements des gangs armés dans les rues, exhortant le Premier ministre Ariel Henry à démissionner. Cette position a trouvé un écho auprès de Jean Charles Moïse, qui a confirmé son alliance avec Guy Philippe.
Dans une escalade de violence inattendue pour de nombreux analystes, un groupe se désignant sous le nom de Réveil National a revendiqué la responsabilité des activités criminelles en Haïti ces derniers jours. Il promet audacieusement de rétablir l’ordre après l’installation du Conseil présidentiel, composé de Guy Philippe et de deux autres membres, au Palais National.
Les gangs armés constituent actuellement un facteur déstabilisateur majeur dans certaines parties du pays, en particulier dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. L’accroissement de leur influence menace l’équilibre politico-sécuritaire déjà précaire en Haïti.
Guy Philippe, figure controversée de la politique haïtienne, est connu pour avoir mené un coup d’État en 2004 contre le président Jean-Bertrand Aristide. Il a été arrêté en 2017 et condamné aux États-Unis pour trafic de drogue. Malgré cela, il bénéficie toujours d’un certain soutien au sein de certaines franges de la population haïtienne.
Lors de la matinale de Radio Caraïbes, le porte-parole de la structure qu’il dirige a présenté un document dans lequel il recommande l’établissement d’un conseil présidentiel dont feraient partie Guy Philippe, Me Durin Duret Junior, membre (juge à la cour d’appel), et Mme Françoise Saint-Vil Villier, représentante des religi
Selon Rodaille Lundy tous les secteurs sont conviés à la signature de l’acte de fin de crise ce mardi 5 mars à Catalpa, et l’installation du Conseil interviendra incessamment. Le parti Réveil National, qui revendique tacitement les actions menées par les gangs, les présente comme des révoltes contre le pouvoir établi.
L’engagement du Réveil National à rétablir l’ordre après l’accession au pouvoir du Conseil présidentiel soulève de profondes interrogations quant aux motivations sous-jacentes à ce mouvement émergent. Certains avancent l’hypothèse d’une ingérence internationale.
Tandis qu’Haïti traverse une période tumultueuse, la communauté internationale suit attentivement le déroulement des événements, consciente des défis complexes et des enjeux considérables qui se profilent pour l’avenir de cette nation historique.
Le concept de Réveil National trouve un écho favorable auprès de Jean Charles Moïse. Ce dernier s’apprête à parapher le document ce mardi et exhorte les autres formations politiques à se rallier à cette initiative. Il insiste sur la nécessité impérieuse de la démission du Premier ministre Ariel Henry, qui se trouve toujours dans l’incapacité de regagner le pays en raison de la fermeture de l’espace aérien par plusieurs nations.
« Un vide institutionnel est patent. En tant que leaders politiques, nous avons échangé afin d’établir un mode opératoire commun », a affirmé Jean Charles Moïse sur les ondes de Radio Caraïbes FM.
Les détonations persistent en ce début de journée dans différentes zones du territoire national. Combien de temps cette situation perdurera-t-elle ?