Alors que les autorités haïtiennes tentent de mobiliser les Forces armées et la Police nationale d’Haïti en vue d’une action concertée entre les deux forces publiques contre les gangs armés qui terrorisent la population, ce climat de violence préoccupe au plus haut point l’Etat dominicain.
« Je lance à nouveau cet appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte son aide à la Police Nationale d’Haïti de manière à ce qu’elle puisse résoudre cette situation de violence que connaît ce pays ». C’est en ces termes que le Ministre dominicain des affaires étrangères, Roberto Álvarez a exprimé ce samedi 18 Mars la position de son gouvernement sur la crise haïtienne.
En effet, le chancelier dominicain a une nouvelle fois demandé à la communauté internationale de prêter mains fortes à Haïti, afin que cette dernière puisse pacifier son territoire face aux exactions des gangs armés.
« Comment un pays qui ne peut distribuer des vaccins et du carburant à sa population peut envisager de réaliser des élections générales dans les mois à venir ? Comment tout investissement étranger peut être envisagé dans ce contexte de violence généralisée? Autant de questions lancées par le ministre qui considère son appel à l’aide comme un geste de collaboration avec le gouvernement et le peuple haïtien. Roberto Álvarez pense que la résolution du climat de violence doit être un impératif pour la communauté internationale.
Plus loin, le ministre dominicain a souligné que la situation qui prévaut en Haïti à des répercussions et des conséquences sur des institutions et le service public en terre voisine. C’est pour cette raison que la question haïtienne sera au centre des discussions lors du sommet ibéro-américain qui se tiendra le 24 et le 25 mars prochain en République Dominicaine afin de poursuivre le processus de prise de conscience de la difficulté à laquelle nous sommes confrontés , a affirmé Roberto Álvarez.
Le quotidien dominicain Listin diaro souligne que la situation de violence s’est aggravée en Haïti depuis l’assassinat de l’Ex Chef d’Etat Jovenel Moïse en Juillet 2021. Les gangs armés occupent une grande partie du territoire haïtien, instaurant un climat de terreur obligeant des milliers de personnes à fuir leurs foyers.
A noter qu’en octobre dernier, le gouvernement du Premier ministre haïtien Ariel Henry et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avaient formellement sollicité le déploiement d’une force armée internationale en Haïti pour contrecarrer l’action des gangs.
Près de 6 mois plus tard, la communauté internationale n’a toujours pas fixé sa position.