À Port-au-Prince, les hélicoptères plus visibles que les cerfs-volants dans le ciel
Des centaines de migrants haïtiens sont bloqués en Turquie. Ils devaient transiter par ce pays d’Europe pour atteindre le Mexique et finalement entrer aux États-Unis d’Amérique. Faisant face à des difficultés dans leur quête, ils sollicitent le soutien du premier ministre Ariel Henry pour pouvoir retourner au bercail.
Trouver un emploi en Haïti devient un luxe même pour les diplômés. La jeunesse voit alors s’obscurcir tous les horizons et sont plongés dans le désespoir. Ces facteurs justifient le choix des jeunes à partir vers d’autres cieux plus cléments.
En effet, ils sont actuellement environ 700 compatriotes bloqués à la frontière d’Istanbul (Turquie). Ces sans-papiers haïtiens vivent dans le plus grand dénuement. Leur portefeuille étant vidés, ils n’ont pas de quoi se nourrir, se loger…
De plus, certains sont jetés en prison parce qu’ils circulent sans disposer de documents émis par les autorités de l’immigration turque pendant leur séjour à Istanbul. “Ils nous ont arrêtés et nous ont incarcérés durant 15 jours.
Après cette période, on doit téléphoner à un de nos proches pour s’acheter un billet d’avion. En attendant que la demande soit agréée, le sans-papier demeure incarcéré jusqu’à l’arrivée du billet”, témoigne un migrant, originaire du département du Nord-ouest d’Haïti.
Il faut souligner que ces jeunes ont été trompés par l’agence qui assurait leur voyage. “On nous a promis de faire transiter par la Turquie, le Brésil, le Mexique, pour entrer aux États-Unis. On a été dupé. “Notre contact s’est volatilisé. Nous vivons une misère sans précédent en Turquie”, explique un trentenaire.
Au total , ils sont environ 700 migrants haïtiens voulant retourner au pays. N’ayant pas les moyens pour acheter un billet, ces sans-papiers sollicitent l’aide du gouvernement d’Ariel Henry en vue de faciliter leur retour sur le sol haïtien.