
Tous les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) ont déjà rempli leur déclaration de patrimoine, contre 90 % pour le gouvernement, selon l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC). L’institution fait état d’une progression significative ces trois dernières années, avec une hausse de plus de 500 % par rapport aux périodes précédentes.
Dans une note en date du 1er septembre, le directeur général de l’ULCC, Me Hans Ludwige Joseph, a précisé que deux ministres et deux secrétaires d’État n’avaient toujours pas respecté cette obligation, soit environ 10 % des membres du gouvernement. Malgré plusieurs rappels, ces responsables n’ont manifesté aucune volonté de régulariser leur situation, a-t-il déploré, sans toutefois révéler leurs noms.
L’ULCC attribue cette avancée à ses efforts soutenus : journées de déclaration, élaboration d’un guide pratique, campagnes de sensibilisation et envoi de 120 requêtes aux autorités judiciaires aux fins de poursuites.
La note souligne également une hausse de 535 % des déclarations enregistrées en trois ans, résultat d’un diagnostic approfondi et de réformes menées avec l’appui de partenaires techniques et financiers.
Me Hans Ludwige Joseph plaide désormais pour un cadre législatif permettant de rendre publiques les déclarations de patrimoine, afin de renforcer la confiance des citoyens.
Adoptée le 12 février 2008, la loi sur la déclaration de patrimoine s’applique à certaines catégories de responsables politiques, fonctionnaires et agents publics. Elle constitue un outil essentiel dans la lutte contre l’enrichissement illicite et la corruption.