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Des représentants de plusieurs organisations politiques ont déposé, ce lundi 12 mai, une plainte au parquet de Port-au-Prince contre le Conseil présidentiel de transition (CPT), qu’ils accusent de violations systématiques des droits humains et de non-assistance à personnes en danger. Il s’agit de la deuxième plainte enregistrée contre les membres du CPT depuis sa mise en place.
Accompagnés de Me Arnel Rémy, les dirigeants de KRIPEP, de ROSPO et de la Konvansyon Bwa Kayiman — respectivement Josué Stervil, Esaïe Bauchard et Bolivar Jean Anderson — ont remis le document au greffe du parquet de la capitale, à Delmas 75. Outre les neuf membres du CPT, la plainte vise également le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et le secrétaire d’État à la Sécurité publique, Mario Andrésol. Tous sont accusés de graves manquements aux droits fondamentaux et de passivité face à des personnes en situation de danger.
À l’issue du dépôt de la plainte, les représentants politiques ont tenu une conférence de presse pour justifier leur initiative et appeler la population à se mobiliser contre le pouvoir en place, treize mois après sa prise de fonction.
« Comme annoncé, la plainte a été formellement déposée », a déclaré Me Arnel Rémy, exhortant le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Frantz Monclair, à diligenter une enquête. « Il s’agit de la deuxième plainte déposée contre les conseillers présidentiels. Nul n’est au-dessus des lois de la République, pas même les membres du CPT », a-t-il martelé.
Les responsables de ROSPO, KRIPEP et de la Konvansyon Bwa Kayiman pointent du doigt l’inaction du CPT face à la dégradation accélérée de la situation sécuritaire, ainsi qu’à la précarité persistante dans les camps de fortune, où des milliers de déplacés vivent depuis plusieurs mois. Selon eux, plus de 600 entreprises privées et 700 établissements scolaires ont été contraints de quitter le centre-ville de Port-au-Prince sous la menace des gangs armés. Pendant ce temps, dénoncent-ils, les membres du CPT continuent de jouir de leurs privilèges sans prendre de mesures concrètes pour enrayer la crise.