
Le gouvernement haïtien a officialisé, ce mercredi 6 août , la nomination de 25 infirmières ayant brillamment réussi les examens d’État. Cette intégration marque une étape décisive dans leur carrière et constitue un renfort bienvenu pour un système de santé en crise.
La cérémonie de remise des lettres de nomination s’est tenue à la Primature, en présence du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, du ministre de la Santé publique et de la Population (MSPP), Dr Sinal Bertrand, du ministre des Affaires étrangères Jean Harvel Jean-Baptiste, du ministre de la Justice et de la Sécurité publique Me Patrick Pélissier, ainsi que de plusieurs cadres du MSPP.
Qualifiant l’initiative d’exemple de méritocratie, le ministre Bertrand a annoncé de nouvelles nominations pour renforcer les effectifs sanitaires.
« Dans les mois à venir, 600 infirmières, 100 sages-femmes, 300 médecins, ainsi que d’autres professionnels viendront étoffer les structures sanitaires du pays », a-t-il déclaré.
Il a également fait savoir que des travaux de réhabilitation de l’Hôpital Universitaire Justinien du Cap-Haïtien seront lancés, avec un financement de 25 millions de dollars de la Banque interaméricaine de développement (BID).
Annaling Luccéus, porte-parole des lauréates, a salué l’engagement du ministre de la Santé publique dans ce processus.
« Cette nomination consacre notre volonté de servir avec professionnalisme, humanité et intégrité », a-t-elle affirmé, appelant ses collègues à placer le bien-être des patients au cœur de leur mission.
De son côté, la directrice des soins infirmiers, Mme Carine Reveil Jean-Baptiste, a salué l’appui du Conseil présidentiel de transition (CPT) et du gouvernement, qui a permis la nomination de 70 professionnels de santé issus des examens d’État 2023.
« Vous serez présents dans les hôpitaux comme dans les dispensaires les plus reculés pour servir le pays », a-t-elle souligné.
Ces nominations interviennent alors qu’environ 60 % des hôpitaux, dispensaires et centres de santé du pays ont dû fermer leurs portes. Les rares structures encore opérationnelles, notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, fonctionnent avec un personnel réduit et font face à de graves pénuries de matériel médical essentiel.