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Un moment clé de la transition démocratique haïtienne s’est joué ce mercredi 21 mai. Le Comité de pilotage de la Conférence nationale, présidé par l’ancien Premier ministre Enex Jean-Charles, a officiellement remis au Conseil Présidentiel de Transition (CPT) l’avant-projet de la nouvelle Constitution. Ce texte de 61 pages, porteur d’importantes innovations institutionnelles, ambitionne de refonder l’État, de renforcer la représentativité des jeunes, des femmes et de la diaspora, tout en allégeant la structure gouvernementale.
La cérémonie s’est tenue à la Villa d’Accueil, en présence du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et des membres du CPT. Enex Jean-Charles y a présenté le fruit des travaux menés dans le cadre de la Conférence nationale, une démarche participative initiée pour jeter les bases d’un nouveau contrat social.
Un texte tourné vers l’avenir
Dans son allocution, le Premier ministre a salué « un pas significatif vers la stabilité, la justice et le progrès », appelant à un débat national ouvert autour de ce document fondateur.
Parmi les propositions phares, l’abaissement de l’âge minimal pour être élu député à 21 ans, et à 25 ans pour les postes de sénateur ou de gouverneur de département. Chaque arrondissement deviendrait une circonscription électorale dotée d’un député, tandis que le nombre de sénateurs par département passerait de trois à deux.
Autre mesure marquante : l’élection directe d’un gouverneur dans chaque département, rééligible sans limitation de mandat, une initiative visant à renforcer la gouvernance locale.
Une gouvernance allégée et plus représentative
L’avant-projet prévoit également la suppression des cartels municipaux au profit d’un maire unique. Le pouvoir exécutif serait renforcé : le président n’aurait plus besoin de l’aval du Parlement pour nommer son gouvernement. Le nombre de ministres, de députés et de sénateurs serait réduit, dans une volonté affichée de rationaliser l’administration publique.
La lutte contre la corruption se verrait renforcée par l’indépendance de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), désormais érigée en institution autonome.
En matière d’égalité, le texte impose un quota de 40 % de femmes dans les services publics, affirmant une volonté forte d’inclusion et de représentativité.
La diaspora enfin représentée
Pour la première fois, la diaspora haïtienne aura une voix au Parlement : deux sénateurs lui seront réservés, et une loi définira ultérieurement le nombre de députés, les circonscriptions et les modalités de leur élection.
Un appel à la mobilisation citoyenne
Le gouvernement de transition souligne que ce texte n’est qu’un point de départ. Un appel est lancé à toutes les forces vives de la nation pour enrichir, critiquer et débattre ce projet constitutionnel.
« Ensemble, avec sagesse et foi en notre destin commun, nous pouvons remettre Haïti sur la voie de la stabilité, de la justice et du progrès », a déclaré le Premier ministre.