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L’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) a transmis, ce jeudi 8 mai, six rapports d’enquête au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince. Parmi les anciens hauts fonctionnaires mis en cause figure Me Renan Hedouville, ex-Protecteur du Citoyen, accusé notamment de détournement de biens publics, abus de pouvoir et passation illégale de marchés publics.
Selon l’ULCC, le préjudice global causé à l’État dépasse 165 millions de gourdes, dont plus de 16,5 millions dilapidées entre 2022 et 2024 dans le cadre de 17 voyages prétendument officiels, dont 10 n’ont jamais eu lieu.
Des fonds publics engloutis dans des voyages fantômes
L’enquête a été déclenchée à la suite d’une plainte déposée par l’Office de la Protection des Citoyens Haïtiens (OCNH) contre Me Hedouville et plusieurs cadres de son administration. Une commission de vérification a révélé des irrégularités massives dans la gestion des fonds liés aux déplacements.
Au total, 16 591 900 gourdes ont été décaissées sur deux exercices fiscaux pour des missions officielles fictives. Parmi ces dépenses :
- 7 438 380 gourdes ont servi à l’achat de billets d’avion,
- 9 153 600 gourdes ont été versées sous forme de per diem aux membres des délégations.
Des voyages à connotation religieuse sans lien institutionnel
L’ULCC souligne que plusieurs de ces voyages étaient planifiés sous couvert d’invitations émanant d’organisations religieuses telles que Victoire de Jésus ou Église des Chances. Or, précise l’organisme, l’ex-Protecteur n’avait ni titre ni mandat pour représenter l’OPC dans de tels contextes, ce qui laisse croire à un détournement organisé sous prétexte de représentation officielle.
Une chaîne de responsabilités
Me Renan Hedouville n’est pas le seul indexé. D’autres cadres de l’OPC sont cités dans ce rapport pour des faits similaires, notamment :
- Régime Hedouville Louis
- Mimose Moyard
- Juliana Thomas Simplice
- Jean Jollin Dodier
- Tex Celafoi Louis
- Hugues Narcisse
Ils sont accusés de détournement de biens publics, abus de fonction, passation illégale de marchés publics et entrave au bon fonctionnement de la justice.
Ce nouveau rapport jette une lumière crue sur les pratiques de gestion au sein d’une institution censée défendre les droits des citoyens. Reste à savoir si des poursuites concrètes suivront.