Haïti-Intempéries : 4 morts, 2 disparus, 420 maisons inondées

Le 1er mai 2025, les Bahamas ont procédé à la première rotation de leur contingent militaire engagé dans la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) en Haïti. Cette relève, bien qu’elle symbolise un renouvellement d’engagement, intervient après plus de six mois d’une présence marquée par l’inactivité sur le terrain.
Un déploiement sans action
Déployés depuis le 18 octobre 2024, les six membres de la Royal Bahamas Defence Force (RBDF) n’ont participé à aucune opération sur le terrain contre les groupes armés. Selon plusieurs sources concordantes, ces soldats sont restés cantonnés à leur base, sans intervention directe, tout au long de leur mission.
Malgré cette inaction opérationnelle, les autorités bahaméennes ont maintenu leur appui à la MSS. Le 1er mai, un avion transportant une nouvelle équipe a quitté Nassau à destination de Port-au-Prince. À leur arrivée, les soldats ont été accueillis par le commandant de la mission, Godfrey Otunge, le chargé d’affaires de l’ambassade des Bahamas en Haïti, le commandant Julian Smith, ainsi que le commandant adjoint de la force, le colonel Eldon Morgan. Le premier contingent a regagné son pays le jour même.
Un engagement régional toujours fragile
Créée pour appuyer la Police nationale d’Haïti (PNH) dans sa lutte contre les gangs et créer les conditions de la tenue d’élections libres, la MSS regroupe des troupes venues des Bahamas, du Kenya, de la Jamaïque, du Belize, du Guatemala et du Salvador. Toutefois, malgré l’urgence sécuritaire et les attentes de la population haïtienne, la mission peine toujours à produire des résultats concrets.
Le remplacement du contingent bahaméen illustre néanmoins la volonté des États caribéens de rester impliqués dans la stabilisation de la région, même si les moyens et les stratégies opérationnelles demeurent flous.