Les transferts privés sans contrepartie représentent 20 % du PIB national

L’Agence nationale d’intelligence (ANI) n’est plus. Dans une tentative de répondre plus efficacement à l’insécurité endémique qui mine le pays, le Conseil présidentiel de transition (CPT) a annoncé cette semaine la transformation de l’ANI en Agence nationale de sécurité (ANS). Cette réforme vise à doter l’État d’un outil plus adapté aux défis sécuritaires actuels.
Réunis en Conseil des ministres le mercredi 30 avril dernier, sous la présidence du coordonnateur Fritz Alphonse Jean, les membres du gouvernement ont modifié le décret du 31 décembre 2020 qui régissait l’ANI, a indiqué le secrétaire à la Communication, Bendgy Tillas.
Lors de cette même séance, plusieurs autres décisions ont été prises, notamment :
- l’instauration de l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national pour une durée de trois mois ;
- la modification de l’article 4 de l’arrêté du 12 février 2025 relatif à la redynamisation de la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réinsertion (CNDDR) ;
- l’autorisation de création de plusieurs zones franches à Lafiteau, Cabaret, Fond-des-Blancs, Terrier-Rouge et Trou-du-Nord.
Des réformes, mais peu de résultats
Malgré la mise en place d’un Conseil électoral provisoire (CEP), la transformation de l’ANI en ANS, la relance du CNDDR et l’adoption d’un budget rectificatif de 323 milliards de gourdes surnommé « budget de guerre », la situation sécuritaire ne montre aucun signe d’amélioration. Douze mois après sa formation, le CPT peine à convaincre une population épuisée par une crise à la fois politique, économique et sociale.