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Le président dominicain Luis Abinader a dévoilé, ce dimanche, quinze nouvelles mesures destinées à renforcer la lutte contre la migration irrégulière des Haïtiens. Cette série de dispositions, qui touchent à la justice, à la santé, à la sécurité frontalière et aux marchés binationaux, entreront en vigueur à partir du 21 avril.
Parmi les mesures les plus marquantes figure l’obligation, pour toute personne se présentant dans un hôpital, de présenter une pièce d’identité, une lettre de travail et un justificatif de domicile. De plus, un tarif spécifique sera désormais appliqué aux patients étrangers.
Voici les principales annonces :
• Renforcement de la surveillance dans au moins six zones frontalières par des brigades spéciales ;
• Déploiement de 500 soldats supplémentaires à la frontière, portant le total à 10 000 militaires ;
• Poursuite de la construction du mur frontalier, avec 13 km supplémentaires prévus (67 km au total, dont 54 déjà réalisés) ;
• Réforme du cadre juridique en matière de migration ;
• Recrutement de 750 agents pour renforcer les services migratoires ;
• Ouverture de bureaux de contrôle migratoire dans plusieurs provinces ;
• Nouvelles règles pour encadrer les marchés transfrontaliers, limitant l’accès aux migrants sans papiers ;
• Création d’un bureau du procureur spécial pour les affaires migratoires ;
• Implication des autorités locales dans les opérations de rapatriement ;
• Mise en place d’un observatoire citoyen sur la politique migratoire, dirigé par le journaliste Miguel Franjul (Listín Diario) ;
• Création d’une commission spéciale pour la régularisation des migrants haïtiens sans papiers ;
• Dialogue tripartite sur les salaires, avec une augmentation de 20 % dans les zones franches et de 30 % dans le secteur touristique ;
• Extension du fonds de soutien géré par la banque publique BANDEX, en faveur des coopératives agricoles ;
• Autorisation pour les bénéficiaires du programme social “Supérate” de travailler dans la construction et l’agriculture sans perdre leur aide financière.
En toile de fond, le président Abinader dit vouloir protéger la souveraineté dominicaine tout en exprimant sa préoccupation face à la crise en Haïti. « Haïti traverse les heures les plus sombres de son histoire, en raison de multiples crises », a-t-il déclaré, estimant que cette situation est liée à « l’absence d’institutions démocratiques » dans le pays voisin.