
Le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH), avec le soutien de l’Union européenne (UE) et d’autres partenaires, a lancé un programme de formation destiné aux défenseurs des droits humains. D’une durée de trois mois, cette initiative vise à renforcer leurs compétences afin d’améliorer leur efficacité dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes.
Débutée le 13 mars, cette formation couvre plusieurs thématiques, dont les techniques d’enquête, la rédaction de rapports et la gestion de projets. Elle se déroule principalement à la Maison des droits de l’homme et réunit 24 représentants d’organisations engagées dans la défense des droits humains.
Lors du lancement, plusieurs pancartes affichaient des messages engagés tels que : « J’apprends, je défends, je revendique les droits des Haïtiennes et des Haïtiens. » Un appel clair à l’action pour les participants.
La montée en flèche de l’insécurité en Haïti a amplifié les violences sexuelles et sexistes, atteignant un seuil alarmant. Entre juin et novembre 2023, plus de 300 cas ont été recensés sur le territoire national, selon l’Organisation des citoyens pour une nouvelle Haïti (OCNH). À Port-au-Prince, Médecins Sans Frontières (MSF) a pris en charge 1 005 victimes de violences sexuelles en 2023, soit presque le double des cas enregistrés l’année précédente.