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À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Solidarité des Femmes Haïtiennes Journalistes (SOFEHJ), a insisté sur l’importance de l’autonomisation des femmes et des filles en Haïti. Selon l’organisation, il s’agit d’un levier essentiel pour surmonter les défis structurels et conjoncturels du pays, rétablir la sécurité socio-politique et alimentaire, et inscrire Haïti dans une dynamique de développement durable.
Dans le cadre de la célébration du 8 mars de cette année, la corporation réunissant les femmes haïtiennes journalistes a organisé une causerie autour du thème : «Les défis de l’autonomisation des femmes face à la corruption sexuelle».
Cette rencontre, qui a rassemblé 35 participants, a été l’occasion d’échanger et de débattre sur ce fléau qui gangrène la société haïtienne. Me Ebens Exantus y a notamment souligné l’urgence de combler le vide juridique entourant cette forme de corruption, souvent passée sous silence.
La SOFEHJ a mis en lumière deux indices des Nations Unies permettant d’évaluer cette autonomisation : l’Indice d’Autonomisation des Femmes (IAF) et l’Indice Mondial de Parité entre les Sexes (IPS). L’IAF mesure la capacité des femmes à faire des choix et à accéder aux opportunités dans cinq domaines clés : la santé, l’éducation, l’inclusion économique, la prise de décision et la lutte contre les violences de genre. L’IPS, quant à lui, évalue les écarts entre les femmes et les hommes dans plusieurs aspects du développement humain.
Cinq défis majeurs à surmonter
Malgré les avancées, la SOFEHJ identifie cinq obstacles majeurs freinant l’autonomisation des femmes en Haïti :
1. L’accès limité aux ressources, aux opportunités et aux services essentiels.
2. Les normes sociales et les pratiques discriminatoires freinant l’émancipation des femmes.
3. La faible participation des femmes aux instances décisionnelles.
4. La persistance des violences basées sur le genre.
5. L’absence ou l’inadéquation des politiques et législations en faveur des droits des femmes.
Un plaidoyer pour une plus grande participation des femmes
L’organisation souligne que l’autonomisation des femmes ne peut être dissociée de leur accès aux sphères décisionnelles. Elle plaide pour une meilleure représentativité des femmes aux postes de responsabilité, affirmant que celles qui accèdent au leadership doivent œuvrer pour renforcer les droits des femmes, améliorer leur accès aux moyens de production et accroître leur contrôle sur ces ressources.
La SOFEHJ appelle à un engagement collectif pour relever ces défis, insistant sur le fait que l’autonomisation des femmes est une condition essentielle à la construction d’un avenir plus équitable et durable pour Haïti.