PNH : le commissaire Lyvenson Gauthier interpellé, Tabarre se mobilise
Dans le cadre du code pénal brésilien, les femmes risquent actuellement une peine de un à trois ans de prison en cas d’avortement, sous réserve de certaines conditions restrictives telles que la menace de la vie de la mère ou la malformation du fœtus. Cependant, des législateurs conservateurs ont récemment proposé un projet de loi visant à aggraver les sanctions prévues par le code pénal, avec une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans d’emprisonnement.
D’après cette proposition de loi, une femme enceinte suite à un viol et optant pour une interruption de grossesse après 22 semaines pourrait être passible de 20 ans de prison, soit le double de la peine encourue par un violeur au Brésil, selon le projet de loi présenté par les députés évangéliques brésiliens.
Le président brésilien de gauche, Luiz Inácio Lula da Silva, a rejeté cette proposition en raison de l’opposition de la majorité parlementaire de droite. La Première Dame du Brésil, Rosangela da Silva, également connue sous le nom de Janja, a exprimé son désaccord sur les réseaux sociaux à l’égard des législateurs conservateurs, soulignant que les femmes et les filles victimes de viol méritent protection et non revictimisation.
Pour mobiliser l’opposition, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de São Paulo le samedi 15 juin pour protester contre le projet de loi. Des organisations de défense des droits ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux intitulée ‘Une enfant n’est pas une mère’, avec des pancartes et des banderoles. Ce mouvement commence à prendre de l’ampleur à travers le Brésil.
Il convient de noter qu’une étude du Forum brésilien sur la sécurité publique datant de 2023 a révélé que parmi les 74 930 personnes victimes de viol au Brésil en 2022, 61,4 % étaient âgées de moins de 14 ans. Le Forum brésilien sur la sécurité publique est un groupe indépendant spécialisé dans le suivi des crimes et délits.