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En 2024, plus de 4 000 jeunes filles et femmes ont été victimes de violences sexuelles dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Ces agressions, attribuées en grande majorité à des individus armés, ont été prises en charge par les structures de Médecins Sans Frontières (MSF) implantées dans la capitale.
Les violences sexuelles ont connu une augmentation alarmante cette année. Selon MSF, 4 463 victimes et survivantes de violences sexuelles et sexistes ont été accueillies, notamment à la clinique « Pran Men’m » et à la Maternité Carrefour. Ce chiffre marque une hausse de 28 % par rapport aux 3 207 cas enregistrés en 2023, et il est bien supérieur aux 1 775 cas recensés en 2022.
Les gangs armés sont pointés du doigt comme principaux responsables de ces agressions. Une note de MSF révèle que la majorité des actes ont été perpétrés par des hommes armés, souvent en groupe, ciblant des femmes, des enfants et des personnes déplacées.
Une victime, qui a tenu à garder l’anonymat, a raconté son calvaire : « J’étais chez mon père lorsque nous avons entendu frapper à la porte. Ils nous ont ordonné d’ouvrir. Une fois la porte ouverte, trois hommes armés et cagoulés sont entrés et ont exigé de “prendre leur part de plaisir”. Puis, ils m’ont violée tous les trois. »
Face à ces violences, les victimes se retrouvent souvent devant un choix difficile : rester dans des zones à risque ou fuir. Beaucoup choisissent de quitter leurs quartiers pour se réfugier dans des camps de déplacés où les conditions de vie, marquées par une précarité sanitaire, favorisent l’apparition de maladies.
Cependant, les rares structures d’accueil disponibles à Port-au-Prince ne suffisent pas à répondre à l’ampleur de la crise. Leur capacité limitée aggrave la détresse des survivantes.
« Toute personne victime de violences sexuelles a le droit de faire des choix éclairés pour préserver sa santé et son avenir », a déclaré Mme Arroyo, porte-parole de MSF. « Il est crucial d’élargir l’accès à des services adaptés : soins médicaux et psychologiques, soutien socio-économique, hébergement sécurisé et protection. Ces ressources sont essentielles pour aider les survivantes à retrouver leur dignité, leur santé et leur autonomie. »
Avec l’augmentation constante des violences sexuelles dans la région, MSF appelle à une mobilisation accrue pour garantir un soutien adéquat aux victimes.