
Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et le gouvernement haïtien ont procédé, ce mardi 14 janvier, à l’installation de Mario Andrésol en tant que secrétaire d’État à la Sécurité publique. Ému mais lucide, l’ancien chef de la Police Nationale d’Haïti (PNH) a d’emblée reconnu les limites de son action : « Je ne ferai pas de miracles. » Cependant, il a promis des mesures concrètes et coordonnées pour combattre la criminalité galopante qui gangrène le pays.
Un constat alarmant sur l’insécurité
Dans son discours, Mario Andrésol a dressé un portrait sombre de la situation sécuritaire en Haïti, qualifiant les statistiques criminelles actuelles de “record tragique”. Les cas d’assassinat et de kidnapping, en particulier, continuent de semer la terreur parmi la population. Face à cette réalité, il s’engage à redynamiser l’action des forces de l’ordre et des services de renseignement afin d’améliorer les résultats opérationnels dans la lutte contre l’insécurité.
Des promesses d’une gouvernance sécuritaire renforcée
L’ancien candidat à la présidence a annoncé qu’il proposerait une politique nationale de sécurité publique, conçue pour accroître la proactivité des acteurs de la sécurité et améliorer leur capacité à cibler les menaces. Il s’est également engagé à renforcer la gouvernance interne de la PNH, en fournissant un encadrement technique à l’état-major, afin de regagner la confiance des policiers envers leur hiérarchie et celle de la population envers l’institution.
La sécurité, une responsabilité partagée
Conscient de l’ampleur des défis, Mario Andrésol a souligné l’importance d’un partenariat impliquant l’État, les collectivités locales et les citoyens, particulièrement dans les zones sous menace des groupes armés. Il a exhorté le personnel de la PNH à resserrer les rangs et à travailler de concert avec lui pour relever les défis colossaux qui les attendent.