Port-au-Prince a été le théâtre d’un week-end de violence extrême, avec plus de 180 personnes tuées dans des attaques orchestrées par un chef de gang, selon un rapport de l’ONU publié ce lundi. Ce massacre, attribué au chef de gang connu sous le nom de « Mikanò », porte à 5 000 le nombre de victimes recensées en Haïti depuis le début de l’année.
D’après les informations disponibles, « Mikanò » aurait ordonné ces assassinats, convaincu que des pratiquants du culte vaudou étaient responsables de la maladie de son fils. Les cibles, souvent des personnes âgées, ont été identifiées à leur domicile par les membres du gang avant d’être emmenées de force dans leur bastion, où elles ont été exécutées.
Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 9 décembre à Genève, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a fermement condamné ces atrocités. Selon lui, rien que durant ce week-end, au moins 184 personnes ont été massacrées.
Ce nouvel épisode de barbarie illustre la gravité de la crise sécuritaire en Haïti, où les gangs armés imposent leur loi dans un contexte de totale impunité.
D.D