
Un léger souffle d’espoir pour Haïti. L’Administration de l’aviation fédérale américaine (FAA) a annoncé, le 21 novembre 2024, une levée partielle de l’interdiction frappant les vols entre les États-Unis et Haïti. Désormais, l’aéroport international du Cap-Haïtien, deuxième du pays, est autorisé à accueillir des vols commerciaux en provenance des États-Unis. Une décision qui apporte une solution temporaire à une situation aérienne paralysée.
Une interdiction née de la violence
Cette décision fait suite à une interdiction totale instaurée une semaine plus tôt en raison de l’intensification de la violence à Port-au-Prince. La capitale haïtienne, théâtre d’affrontements entre groupes armés, a enregistré des incidents graves, notamment des tirs visant des avions de ligne. Ces menaces directes avaient poussé les autorités américaines à suspendre tous les vols pour protéger passagers et équipages.
Le Cap-Haïtien, une alternative sous conditions
Grâce à sa relative éloignement des zones de conflit, l’aéroport du Cap-Haïtien s’impose comme une solution stratégique. Sa réouverture partielle permet de maintenir un lien vital entre Haïti et le reste du monde, en particulier pour les voyageurs et les échanges commerciaux. Cette décision offre un répit aux acteurs économiques locaux, lourdement affectés par la crise sécuritaire.
Cependant, à Port-au-Prince, la situation reste désastreuse. Les gangs armés contrôlent une grande partie de la ville, paralysant des infrastructures essentielles, y compris l’aéroport international Toussaint Louverture, toujours fermé aux vols internationaux.
Une reprise sous haute vigilance
La FAA a précisé que cette reprise partielle serait strictement encadrée et réévaluée en fonction de l’évolution des conditions sécuritaires. Les compagnies aériennes devront respecter des protocoles rigoureux pour assurer la sécurité des opérations.
Si cette levée partielle constitue un pas en avant pour préserver les échanges internationaux, elle souligne également la fragilité extrême d’un pays en crise. La réouverture du Cap-Haïtien représente une lueur d’espoir, mais reste insuffisante face aux défis structurels et sécuritaires d’Haïti.
BJ