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Dans un contexte d’insécurité généralisée en Haïti, le Parquet de Port-au-Prince a publié un communiqué le 31 octobre pour rappeler l’interdiction de publier ou de partager des contenus illégaux et à caractère violent sur les réseaux sociaux.
Depuis plusieurs années, des vidéos et des photos montrant des actes de violence, des crimes, des délits, ou toute autre activité illégale font souvent le buzz sur Internet. Jean Claude Jean Antoine, sous-commissaire du gouvernement et signataire du communiqué, a énuméré ces contenus. Ces actes de violence et discours incitant à la violence, souvent filmés et publiés par les bandits eux-mêmes, sont ensuite partagés sur les réseaux sociaux par des citoyens ordinaires et des médias en ligne.
« Le partage de ce type de contenu, en plus de violer les droits des citoyens et de mettre en péril la sécurité nationale, est susceptible d’entraîner des sanctions juridiques importantes », peut-on lire dans le communiqué. La suspension des services téléphoniques et des poursuites pénales font partie des peines prévues par le Parquet.
Selon l’article 6 du décret du 21 novembre 1977 :« Les télécommunications susceptibles de troubler l’ordre public, la sécurité nationale, les relations internationales, la morale, et les bonnes mœurs ou la vie normale de la société et de ses institutions ne sont pas acheminées ». Depuis lors, l’État haïtien détient le monopole des services de communication.
Afin de se conformer à la loi, les utilisateurs des réseaux sociaux, notamment Facebook, X, Instagram et WhatsApp, sont donc appelés à faire preuve de responsabilité et de vigilance dans le partage de leurs contenus.
Soulignons que des vidéos à caractère violent ou pornographique circulent sur le net sans que les utilisateurs haïtiens ayant partagé ces contenus n’aient jusqu’ici encouru de sanctions. Le Parquet, pour sa part, renouvelle son engagement à maintenir un environnement sûr, respectueux et conforme à la loi.