Cap-Haitien : l’hôpital Justinien paralysé par un mouvement de grève
Le mardi 15 octobre 2024, le Premier ministre Garry Conille a pris position en faveur du ministère des Affaires étrangères, lors d’une rencontre tendue avec les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT), qui exigent la démission de la chancelière Dominique Dupuy. Le chef du gouvernement a fermement rejeté cette demande, plongeant les relations entre les deux institutions dans une impasse.
La ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Dominique Dupuy, doit démissionner, selon la volonté du Conseil présidentiel de transition, une demande que le Premier ministre refuse d’accepter. Cette crise fait suite aux récentes déclarations de la chancelière concernant la déportation massive de citoyens haïtiens en République dominicaine, qui ont suscité le mécontentement du CPT. Le Conseil appelle à son départ immédiat, arguant que la ministre ne bénéficie plus de la confiance du gouvernement. Selon le Miami Herald, cette situation a exacerbé les tensions entre la Primature et le CPT, marquant le début d’un affrontement ouvert.
En réponse, le CPT a menacé d’adopter une résolution interdisant à la chancelière toute participation aux activités de la Villa d’accueil, afin de pousser le gouvernement à la révoquer. Face à cette escalade, le Premier ministre a promis de répondre de manière appropriée, tout en soulignant que la réunion prévue entre les deux entités a été annulée à cause de ces divergences.
Le Premier ministre Garry Conille a défendu avec force le travail de Dominique Dupuy, la qualifiant de « remarquable » et soulignant son rôle dans l’obtention de munitions et d’armes du Brésil pour l’armée haïtienne, ainsi que ses efforts pour rassembler un soutien international contre les déportations haïtiennes. Il a également mis en avant son implication dans les négociations avec les Émirats arabes unis, qui ont débouché sur des contributions accrues en faveur d’Haïti.
M. Conille a également rappelé le principe de la séparation des pouvoirs, estimant que le CPT n’avait aucune légitimité à exiger la destitution d’un ministre. Cependant, des sources proches des discussions ont révélé que les membres du CPT ont menacé de boycotter les réunions du conseil des ministres tant que la chancelière resterait en poste.
Cette demande de destitution ne fait qu’envenimer les relations déjà tendues entre les deux branches de l’exécutif. Au lieu de s’attaquer à la crise migratoire qu’ils sont censés gérer, la Primature et le CPT semblent davantage préoccupés par leur lutte de pouvoir, comme en témoigne l’atmosphère tendue lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.