Le Brésil lance officiellement un visa humanitaire pour les Haïtiens

Alors que beaucoup s’attendaient à un possible report de la date de la réouverture des classes en raison de l’aggravation de la crise sécuritaire et économique, le gouvernement a maintenu la date du 11 septembre. Plusieurs établissements scolaires dans la région du Bas-Artibonite ont rouvert leurs portes ce lundi pour accueillir les élèves qui n’ont pas tous répondu à l’appel.
L’année académique 2023/2024 a débuté officiellement ce lundi matin 11 septembre 2023 dans le Bas-Artibonite conformément au calendrier publié par le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP).
En dépit de la détérioration du climat sécuritaire dans la région du Bas-Artibonite, certains directeurs et responsables d’écoles publiques ou privées de Saint-Marc ont rouvert les portes de leurs établissements pour accueillir les élèves. Cependant, rares sont les écoles qui reçoivent un quart de leurs effectifs.
“Les classes sont quasiment vides ce matin, mais on s’y attendait, puisque l’année 2023 est extrêmement difficile pour les parents, notamment dans le Bas-Artibonite confronté à un regain de violence armée paralysant bon nombre d’activités. La rentrée des classes n’a jamais été un pari facile pour les parents. D’ici la semaine prochaine, la situation va certainement s’améliorer, espère le responsable de cette école située à Portail des Guêpes, entrée nord de Saint-Marc.
” L’éducation est depuis longtemps considérée comme un pilier fondamental du développement en Haïti. La rentrée des classes est plus qu’un simple retour à l’école ; c’est un symbole d’espoir, de persévérance et de résilience pour le peuple haïtien”, poursuit-il.
Parallèlement, dans la commune de Liancourt, c’est le calme plat. Comme il fallait s’y attendre, toutes les portes des écoles sont fermées ce lundi. Parents, élèves, directeurs et professeurs ont tous été contraints de fuir la commune en raison de la multiplication des actes de violence perpétrés par des individus armés contre la population civile. Ce climat délétère impacte grandement la réouverture des classes dans cette commune.
Tandis que dans la commune des Verrettes, les autorités locales de concert avec les forces de l’ordre ont pris des dispositions permettant la réouverture des classes ce lundi. En nombre très réduit, les élèves de plusieurs écoles privées arborant leurs uniformes ont été aperçus dans les rues très tôt ce matin.
“J’ai hâte de retourner à l’école, de rencontrer des amis et des anciens camarades de classe qui ont fui comme moi la commune de leurs quartiers. La réouverture des écoles n’est pas possible pour l’instant à Liancourt explique Elysée Normil , élève de la 7eme année fondamentale, un déplacé.
“Rien d’étonnant. C’était prévisible ce qui se passe actuellement dans la commune. Les conditions ne sont pas réunies pour permettre la réouverture des classes à Liancourt. Aucune disposition n’a été prise sur le plan sécuritaire”, a déclaré un responsable d’école privée située dans la première section communale de Liancourt, mais réfugié dans la ville de Saint-Marc suite à la violence des gangs armés.
La rentrée des classes dans la région du Bas-Artibonite est confrontée à des défis graves et complexes en raison de la présence de groupes armés qui sèment la terreur. Il est impératif que des mesures efficaces soient prises pour garantir la sécurité des enfants et des enseignants, ainsi que pour rétablir un environnement propice à l’apprentissage.
Les autorités gouvernementales qui ont procédé au lancement officiel de la nouvelle année académique dans le département de la Grand ’Anse n’ont pas pipé mot sur la situation des déplacés internes fuyant les assauts répétés des gangs dans plusieurs régions du pays.