Le bureau de l’Assemblée nationale, la plus haute instance exécutive du Parlement, a jugé recevable, ce mardi 17 septembre, la proposition de destitution du président Emmanuel Macron, déposée par les élus de La France insoumise (LFI). Le texte a été transmis à la Commission des Lois, bien que ses chances d’aboutir restent minimes.
Cette décision constitue une première victoire symbolique pour les députés insoumis, soutenus par des élus écologistes et communistes. Sur les 22 membres du bureau de l’Assemblée, 12 ont voté en faveur de la proposition, tandis que 10 s’y sont opposés. Toutefois, la France insoumise, représentant la gauche radicale, est en minorité tant au sein de la Commission des Lois que dans l’hémicycle, rendant l’issue de cette démarche incertaine.
Après validation par le bureau, le texte a été transmis à la Commission des Lois pour examen, a confirmé Éric Ciotti, chef du groupe Union des droites pour la République. Cette acceptation marque le début d’un processus long et complexe vers une éventuelle destitution du président Macron.
Le chef de l’État est accusé par ses détracteurs d’atteintes aux acquis démocratiques et de graves manquements, notamment pour son refus de nommer Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire (NFP), au poste de Premier ministre.
Malgré l’enthousiasme des insoumis, qui espèrent ouvrir un débat inédit et historique, la destitution d’Emmanuel Macron semble hautement improbable. La classe politique reste divisée sur la question, plusieurs figures telles que l’ancien président François Hollande et Marine Tondelier, cheffe des écologistes, ayant exprimé leurs réticences face à cette procédure.