Haïti : décès de Luc Fleurinord, ancien sénateur de la République

Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) a vivement dénoncé les propos qu’il qualifie de racistes et xénophobes, émanant de certains groupes d’extrême droite contre la communauté haïtienne de Springfield, dans l’Ohio. Dans un communiqué publié mardi 10 septembre, le GARR appelle les autorités haïtiennes à prendre des mesures pour défendre leurs compatriotes.
Depuis lundi, les Haïtiens de Springfield vivent dans la peur après la prop bagation de rumeurs malveillantes, relayées par certains élus et médias aux États-Unis. Ces fausses accusations incluent des allégations de vols, de brutalités, et même de consommation d’animaux domestiques, tels que des chats et des canards. La communauté haïtienne est également pointée du doigt pour l’insalubrité de la ville. Toutefois, la police de Springfield a fermement démenti ces allégations, affirmant n’avoir reçu aucune plainte à ce sujet.
Le GARR rappelle que, dès juillet dernier, plusieurs voix locales, y compris des élus et des résidents, avaient exprimé leur inquiétude face à la croissance de la population haïtienne dans l’Ohio. Selon des statistiques évoquées par le City Manager, la communauté haïtienne aurait augmenté de 15 000 à 20 000 personnes en quatre ans. Depuis la publication de ces chiffres, le 8 juillet, certains médias de droite utilisent ces données pour critiquer le programme Humanitarian Parole lancé par l’administration Biden en janvier 2023.
Le GARR souligne que la communauté haïtienne aux États-Unis est composée de travailleurs acharnés qui contribuent positivement à l’économie du pays. L’organisation déplore que certains responsables américains alimentent une rhétorique nuisible, mettant en péril la sécurité de milliers de Haïtiens dans l’Ohio.
Face à cette situation, le GARR appelle les autorités américaines à assurer la protection des migrants haïtiens et à veiller au respect de leurs droits. L’organisation exhorte également les autorités haïtiennes, notamment celles des Affaires étrangères, à manifester leur soutien à la communauté haïtienne de l’Ohio et à exiger des garanties de protection.
De son côté, Dominique Dupuy, ministre des Haïtiens vivant à l’étranger, a exprimé sa profonde préoccupation face à ces fausses accusations. Dans un communiqué, elle a dénoncé une campagne de déshumanisation à l’encontre des Haïtiens de Springfield et a appelé à l’unité au sein de la diaspora.
DD