Suite au scandale de corruption ayant éclaboussé le Conseil présidentiel de transition (CPT), l’Accord Montana ainsi que le Collectif des partis du 30 janvier ont demandé la mise en place de mesures conservatoires à l’encontre des trois conseillers impliqués dans cette affaire.
Les trois conseillers présidentiels, soupçonnés d’être impliqués dans un scandale de corruption relatif à l’affaire de la Banque Nationale de Crédit (BNC), pourraient faire l’objet de mesures conservatoires. En effet, dans une correspondance adressée au président du Conseil de la Transition (CPT), les membres de l’Accord Montana ainsi que ceux du Collectif des partis du 30 janvier ont exprimé leur exigence quant à l’application de telles mesures à l’encontre d’Emmanuel Vertillaire, Gérard Gilles et Smith Augustin.
Ces deux groupes, qui constituent une composante essentielle du CPT, estiment que l’adoption de ces mesures contribuera à restaurer la confiance du peuple haïtien envers cet organisme et à mener une enquête approfondie sur ce dossier, qui a déjà suscité l’attention des différents médias.
Ce scandale a des répercussions significatives sur le fonctionnement de la Banque Nationale de Crédit (BNC). M. Raoul Pierre-Louis, directeur général de la BNC, a été interrogé pendant plusieurs heures par les enquêteurs de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC). Il a depuis été suspendu de ses fonctions afin de se mettre à la disposition de la justice.
Un conseil composé de cinq membres est en cours de constitution afin de diriger la BNC. Cette nouvelle équipe aura pour mandat d’évaluer la situation de l’institution, de formuler des recommandations d’amélioration et de procéder à un audit de la sécurité de son système informatique.