Résultats des examens de 9e année : cinq départements déjà publiés
La situation dans la capitale haïtienne est préoccupante. En raison des barrages sur les routes liés à l’escalade de la violence des gangs armés, des milliers de tonnes de produits locaux se détériorent dans les terres fertiles de la campagne. Parallèlement, la population urbaine endure des souffrances liées à la faim.
Les images de mangues abîmées, de bananes flétries, d’avocats et d’Artocarpus altilis (lam veritab) pourris illustrent un drame silencieux qui se déroule à l’intérieur du pays. Les agriculteurs ont du mal à acheminer leurs récoltes vers les marchés de Port-au-Prince, et leurs efforts sont anéantis par des routes impraticables. En parallèle, les habitants de la ville sont confrontés à une augmentation de la pénurie alimentaire, exacerbée par la hausse des prix et les difficultés d’acheminement de l’aide humanitaire en raison de l’insécurité.
Effectivement, les marchés de la capitale sont soit déserts, soit alimentés de manière irrégulière par des produits importés, tandis que les agriculteurs des zones rurales constatent que leurs récoltes se détériorent sur place. La situation est d’autant plus alarmante en raison de l’augmentation de la violence des gangs, qui tiennent de nombreux axes stratégiques, rendant le transport des marchandises à la fois compliqué et périlleux.
Actuellement, dans le sud du pays, notamment à Port-Salut, une douzaine d’Artocarpus altilis (Lam veritab) est proposée au prix de 100 gourdes, tandis qu’à Port-au-Prince, le prix d’un seul spécimen s’élève à au moins 250 gourdes.
L’État haïtien et la communauté internationale doivent intervenir de manière efficace pour contrer cette crise alimentaire sans précédent, qui perdure depuis trop longtemps. Il est impératif d’établir des solutions durables afin de rétablir les chaînes d’approvisionnement et d’assurer la sécurité des agriculteurs et des transporteurs.
La terre fertile d’Haïti regorge de ressources, mais celles-ci sont actuellement mal exploitées, entraînant une crise alimentaire alarmante pour la population. Dans ce pays où l’agriculture pourrait jouer un rôle essentiel dans le développement et la sécurité alimentaire, il est impératif d’agir rapidement pour prévenir une aggravation de la situation.
La voix des agriculteurs et des résidents de Port-au-Prince doit être écoutée. Il est urgent de mettre un terme à cette tragédie où la richesse de notre terre se heurte de manière poignante à la souffrance de notre peuple.