Haïti s’est réveillée ce lundi 15 janvier dans une atmosphère tendue. Les activités dans plusieurs villes du pays sont nettement ralenties. Même les établissements scolaires sont touchés par cette vague de panique qui vise la région métropolitaine de Port-au-Prince ainsi que certaines villes de province. Cette situation intervient suite à un appel à la désobéissance civile lancé par Guy Philippe, ancien élu de la Grand’Anse et chef rebelle.
La révolution annoncée par l’ancien parlementaire élu continue de faire mouche. Ce lundi, les activités sont au point mort dans plusieurs régions du pays. À Petit-Goâve, Jérémie, Miragoâne et aux Cayes, les écoles sont restées fermées et le transport en commun est considérablement paralysé.
De plus, des barricades ont été érigées sur certains axes routiers, rendant même la circulation piétonne difficile. La population préfère donc jouer la carte de la prudence.
Au niveau de la rue 16 et 17A au Cap-Haïtien, des pneus enflammés ont été signalés. À Ouanaminthe, plusieurs rues sont barricadées et une grande partie des institutions publiques ne sont pas en service.
Port-au-Prince, une ville devenue l’ombre d’elle-même
À Port-au-Prince, la circulation est présente mais timide. La frénésie liée aux activités académiques n’est pas observable ce matin. Plusieurs zones se réveillent sous des échanges de tirs d’armes automatiques. Ces fusillades intenses ont obligé certains parents à garder leurs enfants à la maison.
À l’heure de la rédaction de cet article, soit 12h10, des tirs sporadiques sont entendus au niveau de la Saline, du Wharf Jérémie et du Carrefour de l’aviation. Certains habitants signalent également la présence de civils fortement armés.
Hier dimanche, une situation de tension a régné dans la capitale. Des crépitements d’armes ont retenti dans plusieurs zones.
La raison de cette vague de tension qui sévit dans le pays reste inconnue. Toutefois, elle fait suite à l’appel à la mobilisation et à la désobéissance civile lancé par l’ancien sénateur Guy Philippe.