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Malgré les efforts déployés par certains organismes privés et publics, des pratiques insalubres persistantes et réputées dangereuses pour la santé humaine subsistent dans les zones rurales d’Haïti, en raison d’un manque d’infrastructures sanitaires. Selon une étude de la Banque mondiale, publiée en 2020, plus de 30 % des habitants des régions reculées continuent de pratiquer la défécation à l’air libre, exposant ainsi leur santé à des risques.
La population rurale fait face à divers problèmes, notamment l’absence d’infrastructures sanitaires adéquates. Actuellement, seulement 31 % de la population des zones reculées du pays ont accès à des installations sanitaires améliorées, selon l’Agence espagnole pour la coopération internationale et le développement en 2020.
L’étude précise que plus de 30 % des personnes vivant dans ces zones continuent de pratiquer la défécation à l’air libre, constituant ainsi une menace réelle pour leur santé. Seuls 58 % des eaux usées domestiques sont correctement traités avant d’être rejetés dans l’environnement, polluant ainsi l’eau potable et les écosystèmes. Le rapport souligne que l’investissement dans des installations sanitaires contribuera à créer un avenir plus sûr et durable.
À l’occasion de la Journée mondiale des toilettes célébrée le 19 novembre dernier, le projet SANIFIN a organisé des échanges avec les principales parties prenantes de la chaîne de valeur de la région de Cap-Haïtien pour mieux comprendre le contexte et réfléchir à des solutions, mettant l’accent sur les défis liés au système d’assainissement en Haïti.
Plus de 85 000 personnes bénéficieront du projet d’assainissement de SANIFIN, financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et mis en œuvre par la Fondation panaméricaine de développement (PADF).
En somme, la pratique de la défécation à l’air libre en Haïti représente un enjeu majeur pour la santé communautaire. Qui pis est, dans certaines zones les infrastructures de base telles que les infrastructures sanitaires sont quasiment inexistantes.