Le dernier rapport du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR), sur les activités de rapatriement des migrants haïtiens fait état de 16.517 hommes, 6.247 Femmes, 1.608 garçons et 1.687 filles qui sont retournés en Haïti pour le mois de mai 2023. Le responsable de communication et de plaidoyer de cet organisme de défense des droits des migrants, Sam Guillaume, appelle les autorités haïtiennes à créer des conditions permettant aux citoyens de vivre dans leurs pays.
Parmi les 25 459 citoyens haïtiens rapatriés recensés par le GARR pour le mois de mai, 13 000 dont 55 femmes ont été rapatriées exclusivement de la République dominicaine, selon le rapport.
10 837 d’entre eux ont été recueillis au niveau des 4 points officiels alors que 2 550 dans des points non officiels.
« La situation des migrants haïtiens n’a pas changé. Ces derniers continuent d’être victimes de la violence des autorités migratoires Dominicaines », a affirmé Sam Guillaume.
Par ailleurs, 9 261 retours spontanés dont 52 femmes ont été enregistrés au cours de cette même période ainsi que 2 811 personnes refoulées dont 43 femmes.
Les enfants ne sont pas exempts de la violation des droits des migrants en République dominicaine, dénonce le GARR.
Plusieurs enfants non accompagnés sont de retour dans le pays dont 271 rapatriés, 323 retours spontanés et 37 refoulés.
Parallèlement, le GARR alerte les autorités haïtiennes sur la situation des migrants haïtiens en République dominicaine et leur demande d’ accorder une attention particulière car selon cette structure, des changements sont nécessaires au niveau des lois migratoires dominicaines.
« Les autorités haïtiennes doivent également assumer leurs responsabilités en œuvrant pour apporter la stabilité et la sécurité en Haïti et mater le phénomène des gangs qui gangrène le pays », a déclaré le responsable de communication et de plaidoyer du GARR.
Il recommande également au gouvernement de favoriser des investissements dans le pays afin de réduire le taux de chômage, l’une des principales causes de déplacements des haïtiens vers d’autres pays.
L’insécurité, la cherté de la vie sont également des facteurs favorisant la migration massive des haïtiens, a fait remarquer le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés.