Alors que le bilan des dernières inondations enregistrées dans le pays ces derniers jours ne cesse de s’alourdir, le Réseau National de Défense des Droits Humains a dénoncé une absence totale de politique publique de préservation et de protection de l’environnement. Dans un communiqué publié ce lundi 5 juin, le RNDDH appelle les autorités étatiques à adopter des mesures adéquates visant à protéger l’environnement.
Près d’une cinquantaine de personnes ont été tuées et 11 autres portées disparues dans des inondations provoquées par les dernières pluies diluviennes qui se sont abattues sur Haïti les 2 et 3 juin dernier.
A côté de ce bilan humain, d’importants dégâts matériels ont été enregistrés sur au moins sept (7) départements géographiques du pays qui sont l’Ouest, les Nippes, le Sud-Est, le Sud, la Grand’Anse, le Centre et le Nord-Ouest.
« Le RNDDH croit que les dégâts enregistrés ce 3 juin 2023 prouvent, si besoin en était, l’état lamentable de l’environnement du pays. En ce sens, les autorités étatiques ont plus que jamais l’obligation d’adopter des mesures adéquates visant à protéger l’environnement », a fait remarquer l’organisme de défense des droits humains.
« Les autorités étatiques doivent se pencher sérieusement sur la gestion des risques et désastres en curant les canaux, en canalisant les rivières, en adoptant des mesures aptes à mettre fin à la coupe effrénée des arbres, en renforçant les capacités communautaires dans l’objectif de réduire les dommages liés aux intempéries »,a recommandé le Réseau National de Défense des Droits Humains.
En outre, l’organisation appelle à la sensibilisation de la population sur les informations relatives aux prévisions météorologiques ainsi que sur les comportements à adopter avant, pendant et après les catastrophes.
Plus loin, le RNDH plaide en faveur de la mise à disposition de moyens adéquats aux organes locaux de protection civile pouvant leur permettre d’intervenir en urgence, lorsque cela est nécessaire.
Le Réseau National de Défense des Droits Humains dit noter que chaque année, les catastrophes naturelles engendrées par une absence totale de politique publique de préservation et de protection de l’environnement, causent des pertes humaines et matérielles énormes tout en déplorant le fait que ce n’est que tard dans la journée du 3 juin 2023 que le Premier ministre Ariel Henry ait annoncé avoir activé le Centre d’Opération d’Urgence Nationale (COUN), en vue de dresser le bilan des pertes en vies humaines et matérielles, enregistrées et d’apporter les réponses adéquates.
Localisée dans le département de l’Ouest, la commune de Léogâne est la plus touchée par ces intempéries avec plus d’une quinzaine de morts et des milliers de famille sinistrées.
En vue de la relève et au sens des intérêts supérieurs de la cité Anacaona, la mairie de Léogâne a décrété l’état d’urgence communal, incluant la fermeture des écoles jusqu’au vendredi 9 juin prochain.
Toutes les autres institutions sont indistinctement exemptes de cette mesure, a informé le maire Ernson Henry dans un arrêté communal publié hier dimanche 4 juin 2023.