Force multinationale en Haïti : la Jamaïque compte y prendre part, révèle un média jamaïcain
La Banque mondiale a approuvé le 19 avril dernier, le projet Eau potable et assainissement rural, résilient, durable et décentralisé en Haïti, estimé à 80 millions de dollars américains.
Ce projet vise à accroître l’accès à des services d’eau potable inclusifs, résilients et durables à 250 000 personnes et l’accès aux services d’assainissement de base à 125 000 personnes.
« Ce financement de la Banque mondiale a pour objectif de soutenir Haïti dans ses efforts pour atteindre un accès universel et équitable à l’eau potable et à l’assainissement, en particulier dans les régions pauvres et reculées », a déclaré dans un communiqué Laurent Msellati, chef des opérations de la Banque mondiale en Haïti.
L’eau potable notamment dans les zones rurales et les petites villes du pays est de plus en plus inaccessible. De plus, cette situation a empiré par manque d’investissement dans l’entretien des infrastructures du secteur.
En 2020, seulement 43 % de la population rurale d’Haïti avaient accès à l’eau potable, contre 48 % en 2015 et 50 % en 1990. De plus, sur 13 626 points d’eau améliorés enregistrés en 2022, seuls 51 % fonctionnaient et sur les 1 041 systèmes d’approvisionnement en eau courante desservant les zones rurales denses et les petites villes, seuls 41 % étaient fonctionnels. En 2020, 31% de la population rurale pratiquait encore la défécation à l’air libre, ce qui pourrait affecter l’accès à l’eau potable, lit-on dans ce communiqué de la Banque mondiale.
« En Haïti, les résultats enregistrés dans ce domaine ont stagné au cours des dernières années et ce sont mêmes détériorées dans certaines régions en raison, entre autres, d’une instabilité prolongée, de l’augmentation de la violence et de l’insuffisance des investissements dans le secteur », a aussi ajouté M. Msellati.
Toujours selon la Banque Mondiale, 50 % de femmes des petites villes et des communautés rurales pourront bénéficier de ce projet. Il aura pour objectif de fournir des moyens de réponse au choléra en Haïti qui est réapparu en octobre 2022, infectant des centaines de personnes. Mais aussi, renforcer l’assainissement et l’hygiène dans les communes touchées par la résurgence de l’épidémie et à donner aux autorités locales et aux communautés les moyens de planifier et d’exécuter des projets d’eau et d’assainissement sont les objectifs visés.
Ainsi, les fonds alloués au projet eau potable et assainissement rural, résilient, durable et décentralisé en Haïti, permettront de financer la construction, la réhabilitation et l’expansion des systèmes d’approvisionnement en eau potable et assainissement dans les zones ciblées tout en tenant compte des activités de renforcement institutionnel.
