Trafic d’armes et de munitions : le Comité de l’EEH suspend le Père Mardoché Vil
Alors qu’elle revenait de l’école accompagnée de sa mère, Lovena Alphonse, 4 ans, a frôlé la mort après avoir été atteinte d’un projectile en pleine tête le lundi 24 avril dernier. Défiant la mort et les difficultés liées au fonctionnement des hôpitaux publics, la fillette est encore en vie.
En un temps record, la vidéo de Lovena Alphonse avec la balle dans son front, est devenue virale sur les réseaux sociaux. Dans une interview exclusive à l’agence en ligne Ted’Actu, ses parents retracent les faits.
Debout devant le lit de sa fille qui se remet peu à peu de l’intervention chirurgicale, Michelove Forvilier, nous explique qu’elle et ses 2 filles, Néissa 8 ans et Lovena 4 ans se trouvaient à la rue de la réunion quand le drame s’est produit.
« Tout s’est passé tellement vite. Les rues de la capitale étaient particulièrement bouleversées ce jour-là, suite au lynchage des 14 présumés bandits à Canapé-Vert. On marchait quand ma petite fille m’a signalé qu’il semblerait qu’un arbre l’ait frappé à la tête et que ça la picotait. J’ai vérifié de plus près et il y avait du sang qui commençait à couler. Un homme qui se trouvait tout près m’a fait savoir qu’il s’agissait de préférence d’une balle qu’elle aurait reçue. Sans tarder, les gens se trouvant dans les alentours l’ont rapidement conduite au centre hospitalier Notre Dame de la Merci, qui l’a transféré à l’Hôpital Universitaire la Paix », précise Michelove.
De son côté, le père de la victime déplore le fait que sa fille n’ait pas été prise en charge à temps à l’Hôpital Universitaire La Paix.
« Nous sommes arrivés à l’Hôpital La Paix avant 18h et ma fille a subi l’opération vers 23 heures. Pendant cette longue période d’attente, sa mère et moi avons vraiment paniqué car elle souffrait beaucoup. Je lui ai donné mon téléphone pour qu’elle s’amuse en regardant des vidéos pouvant l’aider à ne pas penser à la douleur», nous dit M. Alphonse.
« Heureusement, l’opération s’est déroulée avec un grand succès», s’exulte le père de Lovena avant de préciser que « le seul souci pour le moment c’est qu’elle a des difficultés pour dormir, car elle n’est plus sous l’effet de l’anesthésie et la douleur se fait sentir de temps à autre ».
Attestant n’avoir reçu aucun soutien de l’État haïtien jusqu’à présent, ses parents disent espérer une aide des autorités compétentes, car la petite Lovena doit se rendre à l’hôpital tous les 3 jours pour des suivis.
Victime de l’insécurité galopante qui sévit dans le pays, Lovena Alphonse, 4 ans, est celle dont la soif de vivre aura eu raison de la mort.