Au Palais Municipal de Delmas, amis et proches rendent hommage à Liliane Pierre Paul
À l’instar de plusieurs autres institutions publiques, le barrage de Canneau situé dans le département de l’Artibonite est contrôlé par des individus armés depuis le vendredi 8 juillet 2022. Un acte bourré de conséquences pourvu que plusieurs zones de production sont actuellement en carence d’eau.
Les groupes armés opérant dans le département de l’Artibonite ont pris le contrôle total du barrage de Canneau suite à un différend. Inauguré sous la présidence de Paul Eugène MAGLOIRE en 1954, ledit barrage est responsable de l’arrosage des terres agricoles constituant les quatre blocs de production.
Comme il fallait s’y attendre, cette prise de contrôle n’est pas sans conséquence. Dépendant du fonctionnement de ce barrage, des zones comme Liancourt, Common, Deschappelles, Moreau-Drouet sont déjà en manque d’eau dans les canaux d’irrigation. Les planteurs des zones précitées sont aux aguets. Car, l’eau est l’un des éléments indispensables pour les plantations du riz.
Réagissant à cet acte, l’agronome Jean André VICTOR a tenu à attirer l’attention de la population et des autorités concernées sur les conséquences directes qui pourraient découler de la prise de ce barrage. « Il faut qu’il y ait des actions concrètes et rapides. Dans le cas contraire, les conséquences peuvent être incalculables pour le département en matière de la production du riz, agriculture reine de ce département », a alerté l’ancien responsable de l’organisation de la Vallée de L’Artibonite (ODVA).
Membre du cabinet du DG de l’ODVA, l’ing Paul POLLIX a qualifié de terroriste cette attaque. « Des individus armés ont attaqué et ont fermé les deux portes alimentant la Vallée de l’Artibonite. C’est de la barbarie pure et simple », a déclaré l’ing Paul POLlIX, ce lundi 11 juillet.
Pourtant occupé par des individus lourdement armés depuis la nuit du vendredi 8 au samedi 9 juillet, jusqu’à ce lundi, aucun groupe armé opérant dans la zone de Petite-Rivière de l’Artibonite n’a revendiqué cette action. Selon les riverains, ces hommes seraient membres du Groupe armé de Savien.