La Chine et la Russie ont opposé leur veto au projet américain de transformation de la mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) en mission de maintien de la paix, contraignant ainsi les États-Unis à abandonner leur proposition. Ces deux puissances estiment que les conditions ne sont pas réunies et privilégient une prolongation d’un an du mandat actuel.
Malgré les efforts des États-Unis pour obtenir un consensus, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas pu valider ce projet en raison du veto de Pékin et Moscou, comme l’a rapport é le Miami Herald. L’administration Biden visait à transformer cette mission, dirigée par le Kenya, en une opération officielle de maintien de la paix sous l’égide des Nations Unies, mais a dû faire marche arrière face à l’opposition des deux membres permanents du Conseil.
En alternative, la Chine et la Russie ont proposé une prolongation d’un an du mandat de la MMSS, tout en appelant à un déploiement accéléré des forces sur le terrain et à une augmentation de l’aide internationale. Cette proposition sera soumise au vote du Conseil de sécurité ce lundi. Lors des discussions, la Chine et la Russie ont également critiqué la gestion américaine de la situation en Haïti.
Bien que les États-Unis aient initié le processus de transformation, ils reconnaissent que la mission manque de ressources financières et matérielles. Avec une contribution de 300 millions de dollars, les États-Unis sont les principaux bailleurs de fonds de la MMSS, mais l’opération nécessite 600 millions de dollars par an pour fonctionner efficacement.
Actuellement, 2 500 soldats et policiers sont attendus en Haïti pour soutenir la Police nationale haïtienne (PNH) dans sa lutte contre les gangs armés. Cependant, près de quatre mois après l’arrivée du premier contingent kenyan, seuls un peu plus de 400 membres des forces internationales, incluant un petit groupe de soldats jamaïcains, sont effectivement déployés sur le terrain.