Un présumé assassin d’un petit garçon passe aux aveux, le responsable du Terminal de Varreux critique l’État dans la gestion de la rareté du carburant simulée, une partie de Port-au-Prince a été sous tension pour réclamer la libération d’un chef de gang arrêté par la Police. Tout cela, parmi tant d’autres, a marqué cette journée très mouvementée dans la capitale haïtienne.
Le dimanche 19 juin dernier, Jean Marvens Romelus a été tué d’une balle à la tête à Jacmel. Le nommé Guivard Domond est accusé d’avoir commis ce crime et avait pris la fuite. Depuis, il était recherché par la Justice haïtienne. En effet, arrêté le dimanche 26 juin à Carrefour, le présumé assassin a avoué, selon la Radio Télévision Caraïbes ce lundi 27 juin, qu’il a effectivement tué l’enfant de 11 ans. Ce dernier évoque un accident pour expliquer cet acte. Il dit avoir reçu un coup de pierre sur son terrain avant d’avoir commis le crime.
M. Georges Lebrun, Directeur général du Terminal Varreux, a intervenu aux micros de Radio RFM très tôt dans la matinée. D’après ses déclarations, le site n’a jamais cessé de livrer de carburant et parle d’une rareté simulée. Il dit ne pas comprendre d’où sont passés les 130 à 170 camions de pétrole qui quittent le Terminal tous les jours et pourquoi les compagnies pétrolières n’ont pas été alimentées, accusant ainsi l’État central de légèreté dans la gestion de ce phénomène récurrent en Haïti.
La journée s’est terminée sous tension. En fin d’après-midi, un mouvement de protestation a été remarqué dans plusieurs quartiers de la 2e et de la 3e Circonscription de Port-au-Prince, dont à la 2e Avenue Bolosse, Carrefour Feuilles, Portail Léogâne, Avenue Magloire Ambroise et dans l’environnement du Stade Sylvio Cator. Des habitants de ces zones ont dressé des barricades enflammées pour exiger la libération d’Ezechiel Alexandre, le présumé chef de gang de « Baz Pilat », arrêté la veille. Des tirs tirs nourris ont été entendus un peu partout. Les protestataires promettent d’être plus violents le mardi 28 juin 2022 si leurs revendications n’ont pas été prises en compte par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) où le chef de gang est gardé en vue. Ezechiel a été présenté sur les réseaux sociaux en fin d’après-midi.
Les affrontements se poursuivent à Martissant plus d’un an après le début de cette guerre entre les gangs armés. Les tirs nourris continuent jusqu’à aujourd’hui. La terreur et le désespoir ne cessent de régner sur cette zone abandonnée par les autorités de l’État.