Suite à l’assassinat de l’inspecteur divisionnaire Robert Médard à la Croix-des-Bouquets, le mercredi 15 juin 2022, les deux syndicats de la Police Nationale d’Haïti accusent le Haut-état major de ne rien faire de sérieux pour faire cesser l’assassinat en cascade des policiers.
Intervenant sur les ondes de la radio Vision 2000 ce vendredi 17 juin, le coordonnateur national du Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPN17), Jean Elder Lundy, a exprimé son ras-le-bol de voir des bandits semer le deuil au sein de l’institution policière sans que le Haut-état major ne prenne des décisions drastiques pour éradiquer cette pratique.
M. Lundy trouve qu’il est inacceptable que les bandits aient pu tuer 26 policiers pour cette année en cours, sans que ces malfrats n’aient à redouter la réponse brutale de l’institution policière. Il précise qu’Haïti est le seul pays où autant de policiers décèdent sous des balles assassines de bandits armés, dans l’indifférence des autorités.
De son côté, Lionel Lazarre, Coordonnateur du Syndicat national des policiers haïtiens (SYNAPOHA) dénonce la passivité de la Direction générale de la Police Nationale d’Haïti qui ne prend pas les mesures nécessaires pour transférer la peur dans le camp des bandits, bien qu’il reconnaît la volonté du Commandant en chef Frantz Elbé de mater l’insécurité sur tout le territoire national.
« Je reçois les doléances de plusieurs policiers sur divers groupes WhatsApp. Beaucoup de policiers ont le moral à zéro aujourd’hui, tant l’assassinat en cascade des policiers les affecte énormément », a affirmé M. Lazarre qui appelle M. Frantz Elbé à prendre des mesures pour remédier à cette situation au plus vite.
Plus loin, M. Lazarre souligne que l’institution policière ne pourra jamais rétablir la sécurité, même lorsqu’elle disposerait des matériels adéquats, si le moral de la plupart des policiers reste au point mort.
M. Lazarre appelle les policiers à se révolter contre cette situation d’insécurité pour ne pas dénombrer davantage de morts dans leur camp.