Plus de 185 000 haïtiens déportés par les autorités dominicaines de janvier à juin 2023

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par la présidence, le dimanche 12 janvier 2025, le Président du Conseil Présidentiel de Transition, Leslie Voltaire, a rendu hommage aux victimes du séisme du 12 janvier 2010. Il a également établi un parallèle entre cette tragédie naturelle et la crise sécuritaire actuelle en Haïti, qualifiant l’insécurité de véritable « tremblement de terre ».
Lors d’une cérémonie à la Villa d’Accueil, les membres du Conseil Présidentiel de Transition ont organisé une messe en mémoire des milliers de vies fauchées par le séisme dévastateur qui avait frappé Port-au-Prince et d’autres régions du pays. Ce cataclysme avait détruit des infrastructures majeures, dont le Palais national, des hôpitaux, des écoles et des lieux de culte.
À cette occasion, Leslie Voltaire a exprimé sa gratitude envers les partenaires internationaux ayant soutenu Haïti dans ces moments difficiles. « Quinze ans après, nous faisons face à une autre secousse qui ne détruit pas seulement des bâtiments, mais aussi des vies et des rêves : l’insécurité », a-t-il déclaré.
Comparant l’insécurité à une catastrophe, il a décrit les ravages causés par les gangs, évoquant des maisons incendiées, des écoles détruites, des pharmacies pillées et des bibliothèques réduites en cendres. Selon lui, ce « tremblement de terre » qu’est l’insécurité a déjà causé la mort de plus de 10 000 personnes et traumatisé plus d’un million de citoyens.
Cette insécurité généralisée a également engendré des conséquences économiques et humanitaires graves, notamment la fermeture des ports et aéroports, aggravant une insécurité alimentaire qui touche actuellement six millions de personnes.
Face à cette crise sans précédent, Leslie Voltaire s’est engagé à « pacifier » le pays d’ici la fin de l’année 2025. Il a mis en avant certaines avancées, telles que la récente graduation de nouvelles promotions de policiers.
Cependant, le chemin reste ardu. En 2024, plus de 5 600 personnes ont perdu la vie à cause des violences des gangs, soit 1 000 victimes de plus qu’en 2023.
D.D