Près de 570 véhicules de transport en commun incendiés et plus d’une centaine de passagers et chauffeurs tués, blessés ou kidnappés : c’est le bilan dramatique dressé ce vendredi par Mehu Changeux, président de l’Association des Propriétaires et Chauffeurs d’Haïti (APCH).
Entre le 1er et le 20 décembre, 567 véhicules ont été incendiés, 9 détournés, tandis que 13 chauffeurs ont été tués, dont 3 brûlés vifs, et 9 autres kidnappés. Pendant cette même période, 22 passagers ont perdu la vie et 49 ont été blessés dans des attaques armées visant plusieurs compagnies de transport. Toutefois, Mehu Changeux n’a pas été en mesure d’évaluer les pertes financières totales enregistrées cette année.
Les départements de l’Ouest et de l’Artibonite en ligne de mire
D’après l’APCH, la majorité de ces actes criminels ont été perpétrés dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite, où les gangs armés imposent leur loi. Ces régions, devenues des zones de non-droit, concentrent une part importante des violences subies par les travailleurs et usagers du secteur.
Un secteur en pleine crise
Ce bilan tragique met en lumière l’ampleur des violences qui frappent le transport en commun en Haïti, un secteur déjà affaibli par des problèmes structurels, financiers et sécuritaires.
Comme d’autres secteurs essentiels, le transport est durement affecté par la crise multiforme qui secoue le pays depuis plusieurs années. Entre insécurité galopante, précarité économique et absence de solutions durables, l’APCH appelle à des mesures urgentes pour protéger ses membres et les usagers.