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Des organisations non gouvernementales œuvrant pour le bien-être des enfants défavorisés en Haïti ont exprimé leur vive préoccupation face à la hausse imminente des violences contre les enfants dans le pays, en raison du déploiement de la mission multinationale. Dans un communiqué conjoint publié le vendredi 28 juin 2024, Save the Children et World Vision ont souligné leur inquiétude croissante quant au sort des enfants impliqués dans des gangs, susceptibles d’être laissés à eux-mêmes lors de possibles affrontements.
Le déploiement de la mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti pourrait conduire à une augmentation de la violence à l’encontre des enfants enrôlés dans des gangs armés. Selon les organisations, près de la moitié de certains groupes armés sont composés d’enfants de moins de 15 ans, ce qui est alarmant.
Ces organisations mettent en garde contre le recrutement forcé de certains enfants par les gangs armés, les obligeant à se livrer à toutes sortes d’activités criminelles pour survivre.
« Les enfants sont régulièrement recrutés et utilisés par des groupes armés pour perpétrer des actions violentes et criminelles. Ils sont souvent employés comme domestiques, cuisiniers, espions, éclaireurs, gardes aux points de contrôle, messagers, boucliers humains, voire forcés à participer aux attaques contre des citoyens souvent avec des conséquences tragiques », ont alerté les organisations non-gouvernementales.
Des mesures s’imposent
Ces organismes ont également appelé à la mise en place de mesures urgentes pour prévenir ces éventuelles violences, nécessitant l’adoption d’approches spécifiques pour protéger les enfants et les adolescents. Les mineurs risquent de se retrouver pris entre deux feux selon les organisations non gouvernementales.
Les organisations humanitaires ont été informées de manière alarmante de l’exploitation d’enfants et d’adolescents par des groupes armés lors de confrontations avec la Police nationale. Elles ont appelé la mission internationale à accorder une attention particulière aux droits des enfants, afin de prévenir les abus spécifiques commis à leur encontre, ainsi qu’à l’égard des filles et des femmes.
Save the Children a identifié la famine, l’abandon parental et le manque de structures gouvernementales comme principales causes de la présence d’enfants aux côtés des civils armés. Ces enfants âgés de 7 à 14 ans, parfois même plus jeunes, filles et garçons, sont souvent contraints par le besoin de se nourrir à rejoindre des gangs, sous la menace de violence, de viol ou même de mort s’ils refusent.
Les organisations Save the Children, Plan International et World Vision ont souligné que de nombreux enfants ont été contraints de rejoindre des groupes armés en raison de la faim et du désespoir. Elles ont souligné que ces enfants étaient également des victimes et ont préconisé qu’ils soient traités comme tels, en tant qu’enfants et adolescents, et non comme des milices.
Dans cette optique, ils ont mis en garde contre le fait que la mission dirigée par le Kenya n’a pas encore divulgué les détails concernant la formation du personnel, le concept opérationnel, les mécanismes de supervision et de responsabilisation.
L’enrôlement d’enfants par les chefs de gangs armés pour augmenter leurs effectifs est dénoncé par Save the Children, une ONG, comme une exploitation de l’innocence des mineurs.
Save the Children sollicite la communauté internationale, le gouvernement haïtien et toutes les parties prenantes pour prendre des mesures urgentes afin de garantir la protection des enfants vulnérables. Il est impératif de mettre fin au recrutement d’enfants par les groupes armés en prenant des actions concrètes pour éradiquer cette pratique inhumaine et assurer un avenir sécurisé et prospère à ces enfants vulnérables.
BJ