Au moins 7 présumés bandits stoppés par la PNH du 15 au 21 août 2022, 2 policiers assassinés
Ce mercredi 3 mai 2023 marque la journée mondiale de la liberté de la presse célébrée autour du thème « Façonner un avenir de droits : la liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme. En Haïti, les célébrations ont lieu dans un contexte de crise généralisée où plusieurs journalistes ont perdu la vie dans l’exercice de leur fonction.
Si aucune activité officielle n’a été organisée pour l’occasion, un webinaire a été réalisé à l’initiative de la représentation de l’UNESCO en Haïti pour discuter et réfléchir sur des questions relatives à la liberté de la presse dans le pays. Le secrétaire général de l’association des journalistes haïtiens (AJH) Jacques Desrosiers, les journalistes Frantz Duval, Robenson Geffrard et Roberson Alphonse, candidat au Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano ont intervenu au cours des échanges.
À l’occasion de cette 30ème journée mondiale de la liberté de la presse, le Premier ministre Ariel Henry a salué, sur son compte Twitter, l’implication des professionnels de la presse dans la transmission de l’information tout en promettant d’œuvrer pour assurer le respect de la liberté de la presse.
« Je tiens à renouveler la détermination de mon gouvernement à garantir continuellement la liberté d’expression et à travailler au renforcement de l’état de droit et du climat sécuritaire, paramètre indispensable au bon fonctionnement de la presse », a-t-il publié sur son compte Twitter.
Toutefois, le contexte actuel rend le travail des professionnels de la presse de plus en plus difficile notamment en raison de la crise multidimensionnelle qui sévit dans le pays.
Haïti a reculé de 29 places passant de 70ème en 2022 à la 99ème place cette année sur 180 pays dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporter Sans Frontières (RSF) pour l’occasion.
« Les journalistes haïtiens sont victimes d’un cruel manque de ressources financières, de l’absence de soutien de la part des institutions et d’un accès difficile à l’information. Depuis deux ans, ils sont aussi la cible des gangs, victimes d’enlèvement ou assassinés en toute impunité », peut-on lire dans le rapport.
De son côté, la Fondation Je Klere (FJKL) dit documenter, dans son dernier rapport, 9 cas de journalistes assassinés entre juillet 2021 et avril 2023.
Une situation qui a interpellé l’office de la protection du citoyen qui salue la mémoire des journalistes assassinés tout en déplorant l’indifférence des autorités, ce qui, selon l’OPC favorise l’impunité.
Dans une note rendue publique, le protecteur du citoyen, Me Renan Hédouville appelle les partenaires des médias, le monde universitaire, les organisations religieuses, les forces de sécurité, les organisations des droits de l’homme et la grande famille de la société civile, à soutenir les journalistes et la liberté de la presse face aux prédateurs et aux déviants.