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La conseillère des Français de l’étranger en Haïti, Christelle Chignard Paul critique le manque d’initiative de la communauté internationale pour résoudre la crise sécuritaire en Haïti. Dans un communiqué rendu public le 27 avril dont une copie a été acheminée à l’agence d’information en ligne Ted’Actu, la responsable a aussi alerté sur les risques d’une guerre civile suite aux derniers évènements enregistrés dans le pays.
« Haïti n’est pas haut placé dans l’agenda et les demandes de renfort à la Police Nationale d’Haïti en moyen-logistique et formation sont coincées quelque part dans les couloirs de la Diplomatie Internationale », a-t-elle déploré.
En effet, la communauté internationale n’a toujours pas répondu à la demande du gouvernement haïtien, formulée en octobre 2022, relative au déploiement d’une force militaire étrangère pour combattre les gangs armés. De plus, des armes et des équipements commandés par Haïti au canada tardent à être livrés.
Face à une telle situation, la PNH selon les déclarations de son porte-parole Gary Desrosiers le 26 avril dernier, fait toujours face à un manque de matériels dans la lutte contre les gangs armés.
Entre-temps, les groupes armés continuent de multiplier des attaques contre la population civile à Source Matelas commune de Cabaret, Pernier, Marlique, Diègue, Meyotte, Cargo, Tunnel, Thomassin, Laboule, dans la commune de Pétion-ville ; Bérette, Calebasse, Fort-Jacques, dans la commune de Kenscoff et à Port-au-Prince faisant plus d’une centaine de morts selon le Réseau National de Défense des Droits Humains ( RNDDH).
Alors que des affrontements entre gangs rivaux ont fait plus de 70 morts et une quarantaine de blessés à Cité Soleil du 14 au 25 avril dernier selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies en Haïti (OCHA).
Face à cette situation, la conseillère des Français de l’étranger en Haïti, Christelle Chignard Paul appelle la communauté française à prendre conscience de l’ampleur de la crise en Haïti, où le respect de la vie humaine et des droits des citoyens sont violés constamment.
« Et nous regardons périr une jeunesse, des ainés qui n’ont jamais vécu une telle situation. Nous nous sentons touchés mais pas concernés…Je dis NON ! Nous sommes tous concernés, l’histoire d’Haïti et de la France est liée pour toujours et j’irais jusqu’à dire que Haïti est une fille rebelle de la France », a écrit la conseillère.
La responsable qui dit redouter l’éclatement d’une guerre civile dans le pays suite au mouvement initié par de nombreux citoyens, qui font la chasse aux membres de gangs, dit croire que la situation en Haïti peut changer avec l’aide de la communauté internationale, dont son pays.