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Les 36 ans de la constitution de 1987 ont été commémorés ce mercredi 29 mars. Une date inscrite au calendrier du gouvernement pour 2023, baptisée « Année du Patrimoine Haïtien ».
Lors d’une interview accordée á la Radio Nationale, la présidente du Haut Conseil de Transition, Mirlande Hyppolite Manigat a annoncé que le HCT travaille sur toutes les réflexions et considérations qui ont déjà été proposées sur la constitution afin de publier un dossier sur la question, en vue de lancer le processus référendaire.
La constitutionnaliste a parlé de l’importance de la date du 29 mars pour la démocratie haïtienne, tout en précisant que la vraie date de la constitution est le 10 mars, soulignant par ailleurs que la Constitution de 1987 est la 22eme loi mère d’Haïti.
« Le nombre de constitutions d’un pays n’est pas important mais c’est plutôt la raison derrière tous les changements constitutionnels qui importe », a fait valoir l’ancienne première dame de la République qui dit reconnaître que la constitution actuelle ne correspond pas aux nouvelles réalités d’Haïti.
La constitutionnaliste a d’un autre côté rejeté d’un revers de main l’idée qui laisse croire que la constitution de 1987 serait à l’origine des maux qui rongent le pays.
Madame Manigat croit qu’un texte de loi ne peut pas être la source de la crise politique, pointant plutôt du doigt les personnes qui sont là pour assurer sa mise en œuvre.
La présidente du Haut Conseil de Transition reste persuadée que les lois doivent évoluer en conformité aux évolutions sociales.
« La Constitution n’est peut-être pas en mesure de nous aider à résoudre les problèmes auxquels le pays est confronté, mais elle n’est pas responsable de la situation », a défendu la professeure à l’Université.
L’ancienne candidate à la présidence invite ceux qui, à l’avenir, seront chargés de travailler sur le document de la nouvelle constitution, à réfléchir au jargon nécessaire pour faciliter à la population haïtienne la pleine compréhension de la nouvelle loi mère.