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La situation d’insécurité qui prévaut dans la zone de Canaan a un impact considérable sur le fonctionnement de la Prison des Femmes de Cabaret qui est en proie à une pénurie de nourriture et d’eau potable, selon le Collectif des Avocats pour la Défense des Droits de l’Homme (CADDOH).
Compte tenu du blocage de la route nationale numéro 1, des institutions en provenance de Port-au -Prince ont du mal à approvisionner ce centre carcéral en nourriture et en eau potable, ce qui risque de déboucher sur une crise humanitaire et sanitaire, alerte Me Arnel Rémy, coordonnateur général du CADDOH en interview ce jeudi à l’agence d’information Ted’Actu.
« En temps normal, nous autres avocats pour rencontrer nos clientes, on mettait au max 30 minutes entre Port-au-Prince et la Prison. Cependant, à cause de l’insécurité dans la zone, il nous faut plus de 8 heures pour ce même trajet car on doit emprunter la route de Mirebalais, Hinche, Gonaïves, Saint – Marc pour contourner Canaan de même pour les convois de nourriture”, a déclaré Me Rémy.
En outre, les 86 détenues et membres du personnel de la prison n’ont pas accès à l’eau potable toujours selon le responsable du CADDOH qui précise qu’une église a dû interrompre sa livraison d’eau potable à la prison en raison de l’insécurité. Depuis, les détenues sont obligées de consommer l’eau destinée à la baignade.
Outre le problème de l’alimentation auquel font face les incarcérées de Cabaret, leur droit de comparaître par devant leur juge naturel leur est enlevé, dénonce l’avocat militant qui précise que le transport des détenues vers le Tribunal de Première Instance de la Croix-des-Bouquets ou de Port-au-Prince représente un vrai défi pour les autorités policières à cause du contrôle exercé par des gangs sur la zone Canaan.
L’homme de loi appelle les autorités à adopter toutes les dispositions nécessaires afin de pacifier la zone et voler au secours de ces femmes déjà privées de liberté.