Tension à Carrefour-Feuilles : le CSPN annonce le renforcement de la présence policière dans la zone
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a publié, le lundi 27 juin 2022, le bilan définitif de la guerre des gangs éclatée en avril 2022 dans la Plaine du Cul-de-Sac. Selon l’organisme, près de 200 personnes ont été assassinées des suites de cet affrontement entre « Chen Mechan » et « 400 mawozo ». Le RNDDH a rapporté avoir répertorié près d’une centaine de maisons et plus de 50 véhicules incendiés.
D’après le RNDDH, 191 personnes ont été tuées lors de cet affrontement dans la Plaine du Cul-de-Sac. 81 maisons ont été incendiées et 57 véhicules péris sous les flammes. Toujours en raison de cette même situation, 158 enfants sont devenus orphelins, a-t-il regretté.
Selon un rapport préliminaire publié sur les faits préalablement, soit le mardi 10 mai 2022, l’organisme avait rapporté que la majorité de ces cadavres ont été recensés dans la zone de Butte Boyer et parmi lesquels, figuraient 7 soldats du gang « Chen Mechan ».
Deux mois après ce carnage, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a indiqué que les survivants attendent toujours l’accompagnement de l’État. Pourtant, malgré cette longue période après l’événement, les autorités ne se sont jamais prononcées sur cette situation accablante où des centaines de personnes sont sorties victimes.
À rappeler que cette guerre, éclatée le dimanche 24 avril 2022, a duré plus de huit jours dans la Plaine du Cul-de-Sac, notamment dans les zones de Bon-Repos, Shadda, Marin, Santo, Croix- des-Missions et Butte Boyer où « Chen Mechan » et « 400 mawozo » s’étaient livrés à une bataille acharnée pour le contrôle de territoire.
Plusieurs milliers de personnes avaient été contraintes de fuir leurs maisons pour échapper à l’assaut des bandits armés qui ont tué des membres de la population civile, pillé et incendié des maisons.
Certains des survivants s’étaient réfugiés sur la place publique de Clercine, d’autres ont été échoués à Mirebalais, à Cabaret et à Arcahaie, avant de regagner leur domicile quand le calme s’est réapparu.