
Face à la recrudescence des violences armées, les autorités municipales de Kenscoff ont dévoilé, ce week-end, une série de mesures destinées à renforcer la sécurité dans cette commune située au sud-est de Port-au-Prince, de plus en plus ciblée par les attaques de groupes criminels.
Parmi les dispositions adoptées : l’interdiction de circuler à moto à des heures indues, la restriction de la vente de carburant en récipients, ainsi que la fermeture obligatoire des boîtes de nuit à partir de 21 heures.
Le maire titulaire, Massillon Jean, a également annoncé d’autres mesures, telles que l’enregistrement systématique des nouveaux locataires, la fouille des maisons abandonnées, le renforcement des contrôles routiers et l’obligation pour toute personne circulant dans la commune de porter une pièce d’identité valide. Selon lui, ces initiatives visent à freiner l’ancrage des groupes armés dans la zone.
« Les bandits utilisent parfois des motos pour s’approvisionner en nourriture, en armes et, surtout, en munitions », a-t-il précisé, évoquant une situation nationale critique où, selon ses dires, près de 75 % du territoire serait aujourd’hui sous le contrôle de groupes criminels.
Pour rappel, dans la nuit du 27 janvier dernier, des membres de la coalition criminelle « Viv Ansanm » ont lancé une attaque meurtrière contre le quartier de Bélot, provoquant la panique parmi les habitants. Depuis, plusieurs zones de la commune sont passées sous la coupe des gangs, forçant des milliers de familles à fuir leur domicile. Les forces de l’ordre dépêchées sur place ont également essuyé d’importantes pertes humaines et matérielles.