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Le Barreau d’Aquin dénonce vigoureusement la décision du Conseil de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince interdisant à Me Caleb Jean-Baptiste de plaider dans cette juridiction et ordonnant la fermeture de son cabinet, Jean-Baptiste & Associés LAW-FIRM. Dans un communiqué publié le 9 juillet 2025, le Conseil de l’Ordre d’Aquin qui qualifie cette mesure d’« arbitraire » et de « discriminatoire », exige son annulation sous 24 heures, et menace de saisir les instances nationales et internationales.
La décision controversée du Barreau de Port-au-Prince, rendue publique le 3 juillet, a provoqué une onde de choc dans le milieu juridique haïtien. Elle interdit à Me Jean-Baptiste d’exercer en tant qu’avocat plaidant à Port-au-Prince, tout en ordonnant la fermeture de son cabinet, situé à Delmas.
Dans une déclaration signée par le bâtonnier David Jacquet et plusieurs membres du Conseil, le Barreau d’Aquin dénonce une « grave entorse » à la liberté d’exercice de la profession. Il rappelle que les articles 52 et 53 du décret du 29 mars 1979 garantissent à tout avocat inscrit le droit de plaider sur l’ensemble du territoire national, sans restriction géographique abusive.
Le Barreau d’Aquin juge cette décision non seulement injustifiée, mais également attentatoire à l’indépendance de la profession. Il y voit un dangereux précédent susceptible d’ébranler les fondements mêmes de l’État de droit en Haïti.
L’ultimatum adressé au Barreau de Port-au-Prince donne 24 heures pour annuler la mesure et rétablir Me Jean-Baptiste dans ses droits. À défaut, le Conseil d’Aquin annonce qu’il saisira les juridictions compétentes, et n’exclut pas d’engager des actions ciblées contre les auteurs de la décision, notamment Me Max Stanley Lafortune, secrétaire du Conseil de l’Ordre de Port-au-Prince, explicitement mentionné.
Connu pour son implication dans des dossiers sensibles mettant en cause des figures influentes de l’élite économique, Me Caleb Jean-Baptiste bénéficie désormais d’un appui institutionnel de taille, dans un contexte où l’indépendance des avocats est plus que jamais mise à l’épreuve.
Ce bras de fer entre deux barreaux met en lumière les tensions internes croissantes qui traversent la profession, à l’heure où le respect des principes de justice et de légalité s’impose comme une exigence vitale pour le maintien de l’État de droit.