
Face à la détérioration de la situation sécuritaire en Haïti, la Force nationale progressiste (FNP) presse le gouvernement dominicain de décréter l’état d’urgence dans les zones frontalières. L’objectif : renforcer la protection du territoire face aux risques d’insécurité et à un éventuel afflux de migrants.
Pelegrín Castillo, secrétaire général du FNP, estime que cette mesure permettrait au président d’activer deux mécanismes prévus par l’article 75 de la Constitution : le service social pour le développement et le service militaire obligatoire. Des dispositifs jugés essentiels pour « défendre le territoire et renforcer la cohésion nationale ».
« Même limité aux régions frontalières, l’état d’urgence contribuerait à prévenir un conflit armé et à contenir un afflux massif de migrants haïtiens », a prévenu Castillo. Le FNP appelle également le Congrès national à adopter, sans délai, le projet de loi sur le cyber bouclier national, afin de renforcer les capacités de défense technologique du pays.
Redoutant un effet domino, notamment sur la sécurité alimentaire, le parti exhorte par ailleurs le président Luis Abinader à prendre des mesures pour protéger les stocks alimentaires stratégiques, craignant que la crise en Haïti n’entraîne une vague migratoire vers la République dominicaine.