María Isabel Salvador, nouvelle Représentante spéciale pour Haïti et Cheffe du BINUH

Face aux nombreuses plaintes liées au vol d’effets personnels à l’aéroport international du Cap-Haïtien, l’Autorité aéroportuaire nationale (AAN) se défend. Son directeur général, Yves Ducarmel François, affirme que son institution n’est en rien impliquée dans ces incidents, pointant plutôt les compagnies aériennes, seules responsables de la gestion des passagers et de leurs bagages.
Lors d’une conférence de presse, le DG a rappelé que la mission de l’AAN se limite à la gestion des infrastructures aéroportuaires : assurer les conditions techniques nécessaires au décollage et à l’atterrissage des avions. « Nous ne vendons pas de billets, nous ne manipulons pas les bagages, et nous n’avons aucune responsabilité dans la gestion des effets personnels des passagers », a-t-il martelé, ajoutant que l’enregistrement, le suivi et la remise des valises relèvent entièrement des transporteurs aériens.
Néanmoins, Yves Ducarmel François reconnaît la difficulté de convaincre les passagers que les employés de l’AAN ne sont pas impliqués dans ces disparitions. Il invite les voyageurs à la vigilance dès leur arrivée sur le tarmac, afin d’identifier clairement les responsables en cas d’incident.
Malgré ces précisions, le malaise persiste. Aucun audit ni enquête indépendante n’a été annoncé à ce jour, alors que les plaintes s’accumulent et que la colère monte chez les usagers. Ce nouveau scandale jette une ombre supplémentaire sur l’image de l’aéroport du Cap-Haïtien, qui demeure depuis plus de six mois le seul point d’entrée et de sortie aérienne opérationnel en Haïti.
Dans le même temps, l’aéroport international Antoine-Simon des Cayes, où un vol test de la compagnie IBC a été effectué la semaine dernière, attend toujours l’arrivée de son premier vol commercial. Aucune date officielle n’a encore été fixée.