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L’Organisation des Nations unies (ONU) a inscrit Haïti sur sa liste noire des pays les plus dangereux pour les enfants, en raison d’une explosion alarmante des cas de violences graves. Le pays rejoint ainsi des zones de conflit telles que Gaza, la République démocratique du Congo, la Somalie, et devance même l’Ukraine.
Dans un rapport publié ce jeudi 19 juin, l’ONU révèle une hausse de 490 % des violations graves contre les enfants entre 2023 et 2024. Violences sexuelles, meurtres, enlèvements, attaques ciblant des écoles et des hôpitaux : les exactions sont multiples, en particulier dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans le département de l’Artibonite. L’organisation désigne clairement les groupes armés qui sévissent dans ces zones, dont certains ont été qualifiés de groupes terroristes par l’administration Trump.
« Les violations contre les enfants en Haïti sont horribles », a déclaré un haut responsable onusien, tout en précisant que le nombre de cas documentés reste largement en deçà de la réalité. Selon lui, les violences visant les enfants ont augmenté de 35 % à l’échelle mondiale en 2024.
Au total, l’ONU a recensé 41 370 incidents affectant environ 22 495 enfants dans le monde. La majorité de ces faits ont été commis en 2024, mais 5 149 incidents, bien que survenus auparavant, n’ont été confirmés qu’au cours de l’année écoulée. Près de la moitié de ces violations sont imputées à des groupes armés non étatiques, tandis que les forces gouvernementales sont responsables de la majorité des meurtres, mutilations, attaques contre les infrastructures scolaires et sanitaires, et du blocage de l’aide humanitaire.
Pour ce qui est d’Haïti, le rapport fait état de 2 269 cas de violations graves, dont 1 373 recensés dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite, où les violences liées aux gangs sont les plus intenses.