
Face à la recrudescence des actes de xénophobie ciblant les Haïtiens en République dominicaine, en particulier les femmes enceintes et allaitantes, le ministère des Affaires étrangères (MAE) d’Haïti a exprimé, ce jeudi 22 mai, de vives préoccupations. Dans un communiqué officiel, il annonce une série de mesures diplomatiques urgentes et soutient les mobilisations citoyennes visant à défendre la dignité des ressortissants haïtiens.
Sous les directives du Conseil présidentiel de transition (CPT) et avec l’appui du chef du gouvernement, le chancelier Jean-Victore Harvel Jean-Baptiste a mandaté l’ambassadeur d’Haïti en République dominicaine, Fritz Long-Champ, pour agir sans délai. Parmi les actions annoncées figurent le déploiement de diplomates et d’agents consulaires dans les zones à risques comme Dajabón et Fruisa, l’organisation de caravanes de rapatriement volontaire dans des conditions respectueuses, ainsi que des démarches fermes auprès des autorités dominicaines pour le respect des droits humains.
Dans un contexte bilatéral de plus en plus tendu, le MAE se dit également favorable à toutes les initiatives de solidarité menées dans le cadre légal et conformément aux conventions internationales. Il salue notamment le sit-in annoncé par des organisations de la société civile devant ses locaux, prévu pour ce vendredi 23 mai, qu’il qualifie d’« acte de solidarité légitime ».
Enfin, le ministère réaffirme l’engagement du gouvernement haïtien en faveur d’une solution diplomatique. Il appelle les organisations de défense des droits humains, ainsi que tous les secteurs concernés, à se mobiliser pour garantir la protection des droits fondamentaux des Haïtiens, où qu’ils se trouvent.