Deux Grenadiers dans le XI type de la Concacaf pour la trêve internationale

Dimitri Hérard, ancien chef de la sécurité du Palais national, s’est récemment exprimé sur sa chaîne YouTube, déclarant sa volonté de libérer Haïti de l’ingérence internationale. Dans son message, il critique vivement le conseil présidentiel de neuf membres ainsi que le Canada, qui l’a inscrit sur sa liste de personnalités haïtiennes sanctionnées en raison de ses liens présumés avec des gangs armés.
Hérard a déclaré : « Haïtiens, j’ai entendu vos voix réclamant un libérateur, un révolutionnaire, un leader… un homme portant dans ses veines le sang de Dessalines, capable de dire non à ce système établi dans le pays. » Il se dit prêt à jouer un rôle clé dans la restauration du pays et appelle la population haïtienne à se joindre à cet effort.
Critique virulente du Canada
Dans son discours, Hérard s’est également adressé au Canada, qui, le 21 mars 2025, a inscrit son nom sur une liste de personnes accusées de liens avec les gangs. En conséquence, Hérard est désormais interdit de séjour au Canada et ses avoirs dans ce pays sont gelés. Il considère que cette décision fait suite à ses récentes révélations sur les réseaux sociaux, dans lesquelles il a accusé certains responsables haïtiens et l’ambassade des États-Unis de complicité dans l’assassinat de Jovenel Moïse. S’adressant notamment à la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, il a déclaré : « Après avoir indexé certains acteurs occidentaux et l’équipe actuellement au pouvoir en Haïti, ainsi que leur bras financier pour leur implication dans ce crime sordide, c’est subitement que je suis sanctionné. » Il a insisté sur le fait qu’il n’est pas concerné par cette sanction à son encontre.
Sanctions inefficaces ?
Comme beaucoup d’autres personnes figurant sur la liste des sanctions, Dimitri Hérard n’a pas de comptes bancaires actifs au Canada, ne possède pas de propriétés et n’a manifesté aucun intérêt pour se rendre dans ce pays. En outre, ces sanctions semblent avoir eu peu d’impact sur la lutte contre les gangs armés en Haïti.
Arrestation et évasion remarquées
Après l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse en juillet 2021, bien qu’aucune accusation formelle n’ait été portée contre lui, Dimitri Hérard a été arrêté et placé en détention. Plus d’un an après son arrestation, en mars 2024, il s’est évadé du pénitencier national lors d’une attaque menée par des bandits armés, provoquant la fuite de milliers de détenus.